Accueil Actu

Afghanistan: Trump évoque des "progrès" mais maintient la pression

(Belga) Le président américain Donald Trump a déclaré vendredi qu'il y avait "beaucoup de progrès" dans les négociations de paix avec les talibans tout en avertissant qu'il avait le pouvoir d'anéantir une bonne partie de l'Afghanistan en quelques jours.

"Nous avons fait beaucoup de progrès. Nous parlons", a confié M. Trump aux journalistes. Le dirigeant républicain a néanmoins estimé que les forces armées américaines "pourraient l'emporter en Afghanistan en deux, trois ou quatre jours", alors que les Etats-Unis sont engagés dans ce conflit depuis maintenant 18 ans. "Mais je ne cherche pas à tuer 10 millions de personnes", a ajouté le locataire de la Maison Blanche. L'ancien magnat de l'immobilier avait fait un commentaire similaire au mois de juillet mais il a précisé, cette fois-ci, que cela n'impliquerait pas d'armes nucléaires: "Je parle d'armes conventionnelles". Ses déclarations interviennent au moment où l'émissaire américain pour l'Afghanistan, Zalmay Khalilzad, a repris, à Doha, les négociations de paix avec les talibans. "Les talibans indiquent qu'ils souhaiteraient conclure un accord. Nous sommes prêts pour un bon accord", a-t-il écrit vendredi sur Twitter. "Nous cherchons un accord de paix pas un accord de retrait; un accord de paix qui nous permet le retrait", a développé M. Khalilzad. Plusieurs médias américains avaient annoncé la veille l'existence d'une proposition d'accord de paix en Afghanistan, impliquant la rupture entre talibans et Al-Qaïda, qui permettrait le retrait de milliers de soldats américains. Selon le Washington Post, un premier accord de paix devrait réduire le nombre de soldats américains sur place à 8.000, contre 14.000 actuellement. Les talibans s'engageraient à un cessez-le-feu et couperaient tout lien avec le groupe jihadiste Al-Qaïda. Le secrétaire d'Etat Mike Pompeo avait déclaré lundi que le président Trump voulait engager le retrait des soldats américains d'Afghanistan avant l'élection présidentielle de novembre 2020, où il brigue un second mandat. Le milliardaire républicain avait promis, avant son élection à la Maison Blanche en 2016, un retrait d'Afghanistan, la plus ancienne guerre américaine. Mais une fois au pouvoir, il avait accepté d'envoyer des soldats américains dans le pays. Depuis un an toutefois, les Etats-Unis ont engagé un dialogue direct inédit avec les talibans, dans l'espoir de trouver un accord de paix permettant de sonner le retrait, et Donald Trump a de nouveau émis le désir de mettre fin aux "guerres sans fin" pour tourner la page des coûteuses interventions militaires à l'étranger. (Belga)

À lire aussi

Sélectionné pour vous