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Afghanistan: Washington confirme des "progrès" avec les talibans, ne fixe pas d'échéance

Les pourparlers de paix en cours au Qatar entre les Etats-Unis et les talibans ont permis de nouveaux "progrès" mais beaucoup reste à faire, a déclaré mardi le département d'Etat américain, refusant de fixer une date-butoir.

De son côté, le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo a envisagé une implication personnelle lors d'un éventuel futur voyage dans la région, sans plus de précisions.

L'émissaire spécial américain pour l'Afghanistan Zalmay Khalilzad a repris le 25 février les discussions à Doha avec les talibans.

Malgré une pause de deux jours avant le week-end, les négociations se poursuivent "de manière quotidienne et des progrès ont été réalisés", a affirmé le porte-parole de la diplomatie américaine Robert Palladino devant la presse à Washington.

Un porte-parole des talibans avait aussi affirmé dimanche que les pourparlers progressaient "pas à pas".Selon le département d'Etat américain, les discussions portent "sur les quatre sujets liés entre eux qui composeront tout futur accord" pour mettre fin à cette guerre en cours depuis 2001, à savoir "le contreterrorisme", le "retrait des troupes" américaines, le "dialogue inter-afghan" et un "cessez-le-feu".

"Il reste encore du travail à faire", a toutefois nuancé Robert Palladino, "et on veut donner à toutes les parties le temps de travailler sur ces sujets".

Initialement, Zalmay Khalilzad devait regagner Washington le 28 février, mais les discussions se sont poursuivies. "Je n'irai pas jusqu'à dire qu'elles ne sont pas limitées dans le temps, mais c'est la nature même de la diplomatie: des opportunités se présentent et on s'adapte", a expliqué le porte-parole américain.

Il a aussi refusé de fixer une date-butoir pour que le gouvernement afghan, actuellement tenu à l'écart des pourparlers entre Américains et talibans, soit inclus dans le processus de paix. Jusqu'ici, les insurgés ont toujours refusé de négocier avec les autorités de Kaboul, taxées de "marionnettes" des Etats-Unis, mais l'administration de Donald Trump a clairement dit qu'elle voulait aboutir à un "dialogue inter-afghan".

Lundi, lors d'un échange avec des lycéens dans l'Etat américain de l'Iowa, Mike Pompeo a dit espérer que son émissaire à Doha fasse des "progrès".

"J'espère qu'il fera suffisamment de progrès pour que je puisse aller là-bas dans quelques semaines et contribuer moi-même à faire un peu avancer les discussions", a-t-il affirmé. Interrogé mardi, son porte-parole n'a pas voulu évoquer un éventuel voyage du secrétaire d'Etat à Doha ou en Afghanistan.

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