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Alexander, ancien membre de l'État islamique, veut retourner chez lui en Europe: "Je n'ai jamais été dans l'armée et je ne sais pas combattre"

Des centaines de combattants occidentaux de l'Etat islamique demandent de rentrer au pays. L'un d'eux, un Irlandais d'une quarantaine d'année, témoigne. Il est arrivé en Syrie en 2013. Il a été arrêté il y a deux mois alors qu'il fuyait avec sa femme et son fils.

Alexander, Irlandais originaire de Biélorussie, a été arrêté en novembre dernier avec sa femme et son fils par les forces kurdes. Il serait membre du groupe terroriste État islamique et fait partie de ceux qui veulent retourner au pays. Il raconte ses dernières semaines avant sa capture.

"Lors des 6 dernières semaines avant mon arrestation dans mon village, il n'y avait rien. Parfois les voisins nous donnaient un bol de riz. Ou sinon on mangeait ce qui sortait du sol", raconte Alexander Bekmirzaev.

Son profil ressemble à celui de beaucoup d'occidentaux partis rejoindre le rang des islamistes. Jeunesse difficile, drogue, petit boulot, chômage, conversion… En septembre 2013, il part en Syrie pour se sauver de sa dépression, selon ses dires.


"Je voulais apporter ma contribution pour aider les musulmans"

"Je n'y connais rien en militaire. Je n'ai jamais été dans l'armée et je ne sais pas combattre", précise Alexander Bekmirzaev. "Mais je voulais apporter ma contribution pour aider les musulmans", explique-t-il. Et d'ajouter : "J'ai fait une autre erreur : j'ai invité ma famille à me rejoindre".

Comme souvent les forces kurdes qui l'ont capturé s'interrogent sur son rôle durant les combats. Alexander raconte la fin de l'États islamique et sa fuite avec sa famille de village en village.

"On s'est dit qu'il valait mieux avoir des enfants et des femmes dans notre groupe, que si on était un grand groupe ce serait moins dangereux", raconte-t-il.

L'homme d'une quarantaine d'années affirme qu'il n'est qu'un ambulancier, qu'il a dû servir le groupe terroriste pour survivre. Il espère rentrer en Irlande avec sa famille, mais personne ne le veut. Pour les autorités, il reste un danger potentiel.

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