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Algérie: mis sous pression par sa propre armée, le président Bouteflika a démissionné

Le président algérien Abdelaziz Bouteflika a informé le Conseil constitutionnel de sa démission "à compter d'aujourd'hui" mardi, ont annoncé les médias officiels algériens.

Le chef de l'Etat algérien Abdelaziz Bouteflika, cible d'une contestation inédite depuis un mois, a informé le Conseil constitutionnel de sa démission "à compter d'aujourd'hui", mardi, ont annoncé les médias officiels, citant la présidence de la République. Au pouvoir depuis 20 ans, M. Bouteflika "a avisé officiellement le Conseil constitutionnel de la fin de son mandat de président de la République" à partir "d'aujourd'hui", mardi, indique un bandeau déroulant sur la télévision nationale, peu après la remise en cause explicite par l'armée algérienne de l'autorité de la présidence.

L'agence de presse officielle APS a indiqué que le président de la République avait "notifié officiellement au président du Conseil constitutionnel sa décision de mettre fin à son mandat". C'est le président du conseil de la Nation (chambre haute) Abdelkader Bensalah qui doit assurer l'intérim selon la constitution algérienne.

Un concert de klaxons a accueilli la nouvelle de la démission de M. Bouteflika à Alger, mais les Algérois ne sont pas sortis dans la rue dans l'immédiat.

Lundi, la présidence algérienne avait annoncé dans un communiqué que M. Bouteflika démissionnerait avant l'expiration de son actuel mandat le 28 avril, après avoir pris des "mesures pour assurer la continuité du fonctionnement des institutions de l'Etat durant la période de transition", sans autre précision.

Mardi, à l'issue d'une réunion des plus hauts gradés de l'armée, son chef d'état-major, le général Ahmed Gaïd Salah, a estimé que ce communiqué n'émanait pas du chef de l'Etat mais "d'entités non constitutionnelles et non habilitées".

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