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Amaya Coppens, une étudiante belge de 23 ans, incarcérée au Nicaragua: des députés européens sur place

Un groupe de députés européens en visite au Nicaragua pour analyser la crise politique que traverse le pays s'est rendu vendredi à 7h00 (14h00 HB) à la prison de La Esperanza, où est incarcérée l'étudiante belgo-nicaraguayenne Amaya Coppens, rapportent les médias locaux. La délégation européenne devait s'y entretenir avec la jeune femme de 23 ans, accusée de terrorisme, d'entrave aux services publics, d'enlèvement, de détention illégale d'armes et de vol aggravé, ainsi qu'avec d'autres prisonnières politiques. Amaya Coppens est une figure de proue du mouvement étudiant d'avril 2018, formé lors des manifestations contre le gouvernement de Daniel Ortega.

Des sanctions en vue ?

Jeudi, les parents d'Amaya Coppens ont rencontré l'eurodéputébelge Mark Demesmaeker et le grec Nikos Androulakis lors d'un tête-à-tête privé. Une réunion générale entre la délégation et Frederic Coppens et Carla Tamara Zamora, le père et la mère de l'étudiante en 5e année de médecine, s'est ensuite tenue dans la soirée. Les 12 députés européens sont en mission depuis mercredi au Nicaragua pour tenter de renouer le dialogue entre le gouvernement de Daniel Ortega et ses concitoyens. Les Européens prévoient de rencontrer "tout le monde: le gouvernement, le parlement, la société civile, les partis politiques, les ONG" durant leur séjour, a indiqué sur Twitter le chef de la mission, l'Espagnol Ramón Jáuregui. "Nous rendrons publiques nos impressions à la fin (du voyage): samedi à midi" (19h00 HB), a-t-il précisé.

Plusieurs députés nicaraguayens ont assuré à la presse locale que l'Union européenne envisageait d'imposer des sanctions à la république d'Amérique centrale si M. Ortega se bornait à refuser tout dialogue. Une sortie du pays de l'accord d'association conclu entre l'UE et la région ferait partie des options, selon le député Alfredo César. La crise politique au Nicaragua a commencé le 18 avril par des manifestations contre un projet de réforme de la sécurité sociale, aujourd'hui abandonné. Lors de celles qui ont suivi, réprimées dans le sang avec plus de 320 morts et 2.000 blessés, les manifestants ont demandé le départ du président.

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