Accueil Actu

Apologie du terrorisme: un an de prison avec sursis pour Poussier (ex-LFI)

Un ancien candidat aux législatives dans le Calvados, Stéphane Poussier (ex-LFI), a été condamné mardi à un an de prison avec sursis pour apologie du terrorisme par le tribunal correctionnel de Lisieux (Calvados).

M. Poussier, 60 ans, avait été interpellé dimanche à son domicile de Dives-sur-Mer (Calvados) pour avoir publié trois tweets se félicitant de la mort du lieutenant-colonel Arnaud Beltrame, tué après s'être substitué à un otage dans l'attaque terroriste du supermarché de Trèbes.

Cet ancien commercial dans la téléphonie, aujourd'hui au RSA, a indiqué à la presse après sa condamnation qu'il ne ferait "pas appel" de ce jugement qu'il dit "accepte(r) pleinement". A la barre, comme devant la presse, il s'est excusé à plusieurs reprises auprès des proches et des collègues du gendarme pour ses propos "cruels".

Durant l'audience mardi le procureur de la République David Pamart avait requis une peine plus importante que celle décidée par le tribunal: six mois de prison dont quatre avec sursis.

Le magistrat a opposé "celui qui sauve une vie" et illustre "toute la grandeur dont l'homme est capable" à "celui qui vient dire sa haine" sur les réseaux sociaux, montrant "malheureusement toute la petitesse dont l'homme est capable".

Candidat malheureux de LFI dans la 4ème circonscription du Calvados, Stéphane Poussier avait notamment écrit samedi matin sur Facebook et Twitter: "A chaque fois qu'un gendarme se fait buter (...) je pense à mon ami Rémi Fraisse", un jeune militant écologiste tué en 2014 par une grenade tirée par un gendarme.

"Là c'est un colonel, quel pied! Accessoirement, encore un électeur de Macron en moins", avait-il ajouté. Ses remarques ont provoqué de vives réactions sur Twitter, et son compte a été désactivé.

Les tweets ont été condamnés par la France Insoumise qui a indiqué l'avoir exclu dès samedi.

Le tribunal a considéré que ces tweets contenaient une "présentation favorable voire très favorable" des "conséquences d'un acte terroriste", a indiqué son président Lionel Da Costa Roma.

"C'est une expression publique qui tombe sous le coup de la loi" y compris au regard de la convention européenne de droits de l'homme, a ajouté le magistrat.

Le tribunal a toutefois tenu compte du "caractère très limité dans le temps, ponctuel" de ces propos, a ajouté M. Da Costa Roma.

La peine maximale encourue pour ce type de délit est de sept ans de prison et de 100.000 euros d'amende.

À lire aussi

Sélectionné pour vous