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Après avoir annoncé son annulation, Trump affirme que le sommet avec Kim pourrait finalement avoir lieu: à quoi joue-t-il ?

Moins de 24 heures après avoir annulé sa rencontre très attendue avec Kim Jong Un, Donald Trump a affiché vendredi son optimisme sur les discussions avec la Corée du Nord, allant même jusqu'à évoquer le possible maintien du sommet du 12 juin à Singapour.

Ce nouveau rebondissement, alors que diplomates et analystes tentaient encore de décrypter la spectaculaire annonce de la veille, brouille un peu plus les cartes et alimente l'impression d'un président qui tient à tout prix à un face-à-face dont il espère faire un marqueur de sa présidence.

"Nous avons des discussions très productives avec la Corée du Nord pour que le Sommet ait lieu, si c'est le cas, il aura probablement lieu à Singapour, à la même date, le 12 juin" a écrit Donald Trump sur Twitter vendredi soir, précisant que la rencontre pourra même être, "si nécessaire, prolongée après cette date".


"J'estime qu'il n'est pas opportun, à ce stade, de maintenir cette rencontre"

C'est par un courrier d'une vingtaine de lignes adressé à M. Kim que le 45e président des Etats-Unis a fait part jeudi de sa décision de renoncer au face-à-face dont il avait lui-même accepté le principe début mars à la stupéfaction générale.

"Malheureusement, au regard de l'énorme colère et de l'hostilité affichée dans votre dernière déclaration en date, j'estime qu'il n'est pas opportun, à ce stade, de maintenir cette rencontre", écrivait M. Trump dans cette lettre dont il a, ont souligné des responsables de la Maison Blanche, "dicté tous les mots".

"C'est difficile à suivre mais pour résumer, Trump veut absolument que ce sommet ait lieu parce qu'il donne de la crédibilité à sa présidence, là où ses prédécesseurs avaient échoué. Il se vante déjà d'un hypothétique prix Nobel", explique Philippe Corbet, correspondant aux Etats-Unis pour RTL. 


"Trump considère qu'il faut toujours être en position de force"

Or, son nouveau conseiller, John Bolton, l'ultraconservateur conseiller à la sécurité nationale des Etats-Unis, lui a fait comprendre que Kim était en train de se moquer de lui. C'est pour cela que jeudi matin, Trump, furieux, a dicté une lettre au style peu diplomatique annonçant l'annulation du sommet. Menaçante, il a exigé qu'elle soit rendue publique avant même que ne soient prévenus les alliés sud coréens. 

"Trump considère qu'il faut toujours être en position de force. Pour lui, l'annulation du sommet était un coup de poker pour le remettre sur les rails. Pour ses opposants, il a démontré ainsi que la guerre et la paix ne se négocie pas comme des contrats immobiliers à Manhattan", conclut Philippe Corbet. 

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