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Après le scandale Facebook, Mark Zuckerberg accepte de se rendre à Bruxelles

Le patron de Facebook, Mark Zuckerberg, a accepté de rencontrer à Bruxelles des eurodéputés qui réclamaient sa venue pour s'expliquer sur l'utilisation des données personnelles de ses millions d'utilisateurs après le scandale Cambridge Analytica, a annoncé mercredi le parlement européen.

M. Zuckerberg "sera à Bruxelles dès que possible, j'espère dès la semaine prochaine" pour y rencontrer entre autres les présidents des différents groupes au Parlement, a expliqué le président des eurodéputés Antonio Tajani.

Cette rencontre se tiendra à huis clos au cours d'une "conférence des présidents" qui se tient traditionnellement le jeudi, a ensuite précisé une source au Parlement.

L'Elysée a annoncé dans la foulée que le président français Emmanuel Macron recevrait M. Zuckerberg, ainsi qu'une cinquantaine de dirigeants de grandes entreprises du numérique, à Paris le mercredi 23 mai.


"Nos citoyens méritent une explication complète et détaillée"

Contacté par l'AFP, Facebook a précisé que la rencontre au Parlement européen serait l'occasion de "dialoguer, écouter leurs points de vue et de montrer les mesures" prises par le géant d'internet "pour mieux protéger la vie privée des gens".

"Nos citoyens méritent une explication complète et détaillée. Je salue la décision de M. Zuckerberg d'apparaître en personne devant les représentants de 500 millions d'Européens. C'est un pas dans la bonne direction vers le rétablissement de la confiance", a souligné M. Tajani.

M. Tajani avait, dès le 20 mars et l'éclatement du scandale Cambridge Analytica, du nom de la société qui a exploité à leur insu les données de dizaines de millions d'utilisateurs de Facebook, invité le PDG de Facebook à venir s'exprimer devant les eurodéputés.


Un témoignage de dix heures

Mais Mark Zuckerberg, qui a témoigné pendant dix heures devant les élus américains le mois dernier, avait dans un premier temps proposé que ce soit un vice-président qui se présente devant les eurodéputés.

La crainte d'une manipulation d'élections via les informations personnelles récupérées sur les réseaux sociaux est montée d'un cran avec le scandale Cambridge Analytica, qui a travaillé pour la campagne présidentielle de Donald Trump en 2016.

Facebook est aussi accusé, comme Twitter et Google, d'avoir laissé proliférer des interférences russes destinées à manipuler l'opinion publique pendant cette même campagne.

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