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La journaliste turque Sedef Kabas a été placée en garde à vue mardi pour un tweet dans lequel elle critique le magistrat ayant enterré le scandale de corruption qui a fait vaciller le pouvoir islamo-conservateur en Turquie, ont rapporté les médias turcs.
Mme Kabas avait écrit sur
Son appartement perquisitionné
Son appartement stambouliote a été perquisitionné et son ordinateur ainsi que son portable ont été placés sous scellés. La journaliste et présentatrice d'émissions à la télévision a été déférée devant un tribunal qui l'a remise en liberté mais doit encore l'entendre lundi.
Par ailleurs, dans une procédure séparée, un autre journaliste Mehmet Baransu, critique sévère du régime d'Ankara, a été interpellé pour la quatrième fois tôt mardi, avant d'être libéré dans l'après-midi. M. Baransu est un journaliste d'investigation du journal Zaman proche de la mouvance islamiste de l'imam Fethullah Gülen, l'ex-allié de M. Erdogan devenu son principal adversaire.
M. Erdogan, élu président en août dernier, a juré d'en finir avec M. Gülen et la confrérie qu'il dirige qui a des intérêts dans les médias et les finances. Il l'accuse d'avoir voulu le renverser en manipulant les enquêtes de corruption le visant l'an dernier.
Les autorités judiciaires s'acharnent depuis sur les milieux liés à M. Gülen. Début décembre plusieurs journalistes d'opposition ont été arrêtés. Parmi eux, Hidayet Karaca, le directeur de la chaîne Samanyolu, a été inculpé pour "terrorisme".