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Assemblée générale de l'ONU - Climat: le Premier ministre australien balaie les critiques à l'ONU

(Belga) Le Premier ministre climato-sceptique australien Scott Morrison a balayé mercredi à l'ONU les critiques contre la politique climatique de son pays, et laissé entendre que la jeune Suédoise Greta Thunberg était manipulée.

Scott Morrison, qui avait boudé lundi le sommet spécial de l'ONU sur le climat, a assuré que l'Australie faisait "sa part sur le changement climatique", et rejeté "toute insinuation contraire", dans son discours devant l'Assemblée générale de l'ONU. Il a notamment assuré que la "Grande Barrière de corail", classée au Patrimoine mondial de l'Unesco, était "saine et résiliente", même si une agence gouvernementale australienne a jugé pour la première fois fin août l'état de son habitat "très mauvais" en raison du réchauffement des eaux. Les critiques tant en Australie qu'à l'étranger "oublient délibérément ou peut-être ignorent nos réussites, car les faits ne collent pas avec le discours qu'ils veulent présenter sur notre contribution", a affirmé M. Morrison. Il a fait valoir que son pays n'était responsable que de 1,3% des émissions mondiales de gaz à effet de serre et avait adopté un plan pour le climat de 3,5 milliards de dollars australiens (2,1 milliards d'euros). Et assuré qu'il tiendrait ses engagements pris dans le cadre de l'accord de Paris de réduire ses émissions de 26% à 28%, par rapport à leur niveau de 2005, d'ici 2030. Il a aussi laissé entendre que Greta Thunberg, l'adolescente suédoise qui a inspiré des centaines de milliers de jeunes à réclamer des dirigeants du monde entier qu'ils agissent radicalement pour enrayer le réchauffement climatique, était utilisée par certains pour semer la panique. S'il faut selon lui "respecter et canaliser les passions et les aspirations des jeunes générations", il faut aussi "se prémunir contre ceux qui cherchent à aggraver, ou pire à exploiter, leurs angoisses pour servir leurs intérêts". Selon l'Agence internationale de l'Energie, l'Australie, avec ses 25 millions d'habitants et son économie très dépendante du charbon, arrivait en 2016 deuxième au classement des pires pollueurs de la planète par habitant, derrière l'Arabie saoudite en matière d'émissions. Le World Ressources Institute a jugé ses efforts sur le climat "insuffisants" par rapport à l'objectif à long terme de limiter le réchauffement à moins de 2° Celsius censé permettre d'éviter une catastrophe. (Belga)

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