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Assemblée générale de l'ONU - Jacinda Ardern aborde le rachat d'armes en Nouvelle-Zélande avec Donald Trump

(Belga) La Première ministre néo-zélandaise Jacinda Ardern a affirmé que le Président américain Donald Trump avait présenté un intérêt pour l'initiative de rachat d'armes entreprise par son pays, après une fusillade dans deux mosquées à Christchurch en début d'année.

Donald Trump et Jacinda Ardern se sont entretenus lundi durant une réunion parallèle à la semaine de réunions des dirigeants à New York. "La conversation s'est tournée vers notre rachat (d'armes, NDLR) et le travail que nous avons réalisé pour retirer de la circulation les armes semi-automatiques de style militaire et les fusils d'assaut", a indiqué la Première ministre néo-zélandaise à la presse après la réunion. La Nouvelle-Zélande a interdit les armes semi-automatiques de type militaire (MSSA) comme celles utilisées par l'auteur du massacre dans deux mosquées de Christchurch, faisant 51 morts, en mars dernier. Un programme de rachat des armes a ensuite été lancé en juin. "Nous avons eu une conversation au sujet de ce qui s'est passé en Nouvelle-Zélande et comment cela s'est déroulé", a poursuivi Mme Ardern. Si les démarches de la Nouvelle-Zélande ont suscité l'intérêt de Donald Trump, dont le pays est régulièrement endeuillé par des actes de terrorisme intérieur perpétrés par des armes à feu en vente libre, Mme Ardern s'est gardée d'y voir le signe d'un changement de cap aux USA. "Je ne voudrais pas préjuger que cela puisse signifier autre chose pour les USA qu'un intérêt pour ce que nous avons accompli", a-t-elle modéré. Le ministre des Affaires étrangères néo-zélandais Winston Peters a qualifié la rencontre de tour de force diplomatique alors que plus de 20 minutes de l'agenda chargé de Donald Trump ont été consacrées à cette entrevue avec Mme Ardern. Il a jugé "remarquable" le niveau de participation du côté américain, alors que le président était accompagné par le vice-président Mike Pence, le secrétaire d'Etat Mike Pompeo, et le nouveau conseiller à la sécurité nationale Robert O'Brien. Les armes à feu font débat aux Etats-Unis, sans aboutir jusqu'ici à aucune mesure significative en raison de l'emprise exercée par le lobby du secteur, National Riffle Association, sur une grande partie de la classe politique. Le mois passé, après avoir rencontré ce puissant groupe de pression, Donald Trump avait déclaré être "le plus grand défenseur du Deuxième amendement qu'il puisse y avoir", en référence au droit constitutionnel - sujet à interprétation - de détenir une arme aux USA. (Belga)

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