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Athlétisme: le Kényan Kiprop suspendu 4 ans pour dopage

Le Kényan Asbel Kiprop, champion olympique du 1.500 m en 2008 et triple champion du monde, a été suspendu quatre ans pour dopage, bien qu'il clame son innocence, a annoncé samedi l'Unité d'intégrité de l'athlétisme (AIU), organe indépendant chargé notamment du dopage dans la discipline.

Le coureur kényan de 29 ans était déjà sous le coup d'une suspension provisoire depuis février 2018 en raison du contrôle positif à l'érythropoïétine (EPO), établi le 27 novembre 2017, qui lui vaut cette suspension de quatre ans.

Le tribunal disciplinaire de la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF) a écarté les irrégularités avancées par Kiprop pour sa défense et notamment l'hypothèse d'une falsification des prélèvements.

Dans son jugement, consulté par l'AFP, l'organe se dit "assez convaincu qu'il n'y a pas eu de contamination ou d'échange des échantillons de l'athlète".

L'instance estime aussi que "l'hypoxie provoquée par l'altitude et l'entraînement physique intense ne peut pas expliquer la présence d'EPO exogène dans l'échantillon", une des autres lignes de défense de l'athlète.

"La décision n'est pas seulement un coup dur pour moi, ce n'est pas bon non plus pour l'athlétisme", a déclaré Kiprop à l'AFP.

"J'ai toujours dit que je ne m'étais pas dopé et je continuerai à maintenir mon innocence, clame le fondeur kényan. Même si cette décision signifie que je ne serai plus autorisé à courir pour les quatre prochaines années".

"C'est triste que le monde entier croie que je suis coupable de prendre des produits dopants alors que je suis à l'avant-garde de la lutte contre le dopage dans le sport", regrette Kiprop sans préciser s'il va faire appel devant le Tribunal arbitral du sport (TAS).

Sa suspension de quatre ans court à compter de la date de sa suspension provisoire, le 3 février 2018, soit jusqu'au début de l'année 2022.

Le contrôle positif à l'EPO de Kiprop a été un nouveau coup très dur porté à l'athlétisme kényan. Il a été l'un des maîtres du demi-fond ces dernières années avec trois titres de champion du monde du 1500 m (2011, 2013, 2015) et un sacre olympique sur la même distance en 2008 à Pékin à la suite du déclassement pour dopage de Rachid Ramzi.

Au total, 138 athlètes kényans ont été testés positifs lors des campagnes antidopages depuis 2004, la grande majorité des cas ayant été constatée lors de tests en compétition.

Le Kenya a été placé en 2016 sur la liste des pays sous surveillance de l'IAAF. Et ce n'est qu'à la suite de l'adoption d'une nouvelle loi antidopage, juste avant les Jeux de Rio en 2016, que le pays a été retiré de la liste des nations "non conformes" de l'AMA.

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