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Attaques contre la police à Kaboul : le bilan monte à 10 morts

Le bilan des attaques de mercredi contre deux commissariats de police de Kaboul est monté à dix morts, a annoncé le ministère de la Santé jeudi, alors que la capitale reste en état d'alerte.

Au moins 23 personnes ont également été blessées lors du très long assaut sur la capitale afghane, selon le ministère.

Les talibans et le groupe Etat islamique ont chacun de leur côté revendiqué les attentats de mercredi. Mais les services de renseignement afghans les ont attribués au réseau Haqqani, allié des talibans, et au groupe insurgé pakistanais Lashkar-e-Taiba. Le Pakistan a condamné les attentats.

Dans un communiqué, les talibans ont justifié leur attaque contre un commissariat du centre-ville par une volonté de "revanche" après que l'armée de l'air afghane a bombardé début avril une madrasa, faisant selon l'ONU 107 victimes, 36 morts et 71 blessés, en grande partie des enfants.

L'Etat afghan avait indiqué avoir ciblé des talibans préparant de futures attaques.

L'attaque de Kunduz a servi la propagande des insurgés, a affirmé un commandant taliban à l'AFP

"Les gens en général sont très en colère après l'attaque contre un séminaire à Kunduz et cela a amélioré la perception des talibans", a-t-il expliqué sous condition d'anonymat. "Toutes les portes pour la paix sont maintenant fermées. Je vois davantage de guerre dans le futur", a-t-il commenté.

Des kamikazes et d'autres assaillants armés ont attaqué mercredi deux commissariats de Kaboul.

Le groupe Etat islamique a revendiqué le premier assaut, qui visait un commissariat de police situé dans un quartier à majorité chiite de l'ouest de la ville.

Après une relative diminution de la violence dans Kaboul en février et mars, les extrémistes y ont multiplié les attaques. Les autorités redoutent de nouvelles violences dans les jours à venir.

Le groupe EI avait déjà revendiqué le double attentat suicide dans la capitale afghane qui avait tué au moins 25 personnes le 30 avril, dont le chef photographe de l'AFP Shah Marai et huit autres journalistes.

Les talibans ont récemment lancé leur offensive de printemps, multipliant les assauts contre les forces de sécurité afghanes, en ce qui s'apparente à un rejet tacite d'une récente offre de pourparlers de paix de la part du président Ashraf Ghani.

Cette offensive, baptisée Al Khandaq, vise à "écraser, tuer et capturer les envahisseurs américains et leurs partisans", avaient indiqué les insurgés fin avril.

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