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Attentats à Bruxelles - Un petit groupe de ministres avait décidé dès 2008 d'obtenir le retour d'O. Atar

(Belga) On savait que le Belgo-Marocain Oussama Atar, soupçonné par certains enquêteurs d'être un cerveau des attentats de Paris et de Bruxelles et qui serait décédé en Syrie ou en Irak, avait été libéré d'une prison irakienne en 2012 sur insistance des autorités belges. Samedi, La Libre Belgique et la Dernière Heure rapportent que la décision de faire le forcing pour obtenir son retour en Belgique a été prise le 9 avril 2008 "par un petit cénacle de ministres du gouvernement Leterme 1".

Ils faisaient partie du comité ministériel du Renseignement et de la Sécurité. Didier Reynders en était membre, de même qu'Yves Leterme, Laurette Onkelinx (Affaires sociales), Patrick Dewael (Intérieur), Karel De Gucht (Affaires étrangères), Jo Vandeurzen (Justice), Joëlle Milquet (Emploi) et Pieter De Crem (Défense). Dans une lettre de Didier Reynders à la commission d'enquête sur les attentats, celui-ci explique que c'est dans ce cadre, le 9 avril 2008, qu'a été prise la décision "de faciliter le retour de M. Atar". Il y avait "des intérêts convergents humanitaire et de sûreté d'Etat" en ce sens. Une "note verbale" avait ensuite été envoyée à Bagdad pour demander la libération d'Atar tout en promettant "un monitoring régulier par les services de renseignement belges" et en s'engageant à ne pas lui délivrer de passeport, ce qui a pourtant été fait en 2013. Un agent de la Sûreté qui avait rencontré Atar en 2006 dans sa prison irakienne le décrit comme un "sale gamin, qui était vachement emmerdé et qui n'avait pas du tout le profil d'un terroriste", rapporte La Libre. (Belga)

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