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Au Golan occupé par Israël, des Druzes manifestent contre les propos de Trump

Des Druzes du plateau du Golan ont manifesté samedi contre la déclaration du président américain Donald Trump en faveur d'une reconnaissance de la souveraineté d'Israël sur ce territoire occupé depuis 1967.

Le président américain a estimé jeudi sur Twitter qu'il était "temps pour les Etats-Unis de reconnaître pleinement la souveraineté d'Israël sur le plateau du Golan", rompant avec des décennies de diplomatie américaine au Moyen-Orient.

Des dizaines de milliers de Syriens ont fui ou ont été expulsés lorsqu'Israël a conquis une grande partie du Golan en 1967 lors de la guerre des Six Jours, avant de l'annexer en 1981. La communauté internationale n'a jamais reconnu cette annexion.

D'autres sont restés dans la partie contrôlée par Israël où vivent aujourd'hui environ 23.000 Druzes --une branche hétérodoxe de l'islam chiite-- aux côtés de 25.000 colons israéliens.

Une vaste majorité de ces Druzes se considèrent comme Syriens et refusent d'acquérir la nationalité israélienne.

Samedi, des hommes, femmes et enfants druzes se sont rassemblés dans la ville de Majdal Shams, à proximité de la zone tampon onusienne séparant la partie occupée et non occupée du Golan syrien.

Ils ont brandi des drapeaux druzes et syriens, des portraits du président syrien Bachar al-Assad et des banderoles sur lesquelles on pouvait lire, en arabe, "Le Golan est syrien" ou "Nous sommes ceux qui décidons de l'identité du Golan".

Pour Wasef Khatar, un représentant de la communauté kurde, Donald Trump a pris des engagements sur des "terres arabes, syriennes, mais pas israéliennes".

"Nous rejetons la décision du président américain Trump car il parle de quelque chose qui ne lui appartient pas", a déclaré M. Khatar.

La déclaration de M. Trump intervient une semaine après que le Département d'Etat américain a changé sa dénomination du Golan syrien en "contrôlé" et non plus "occupé" par Israël, un glissement sémantique qui avait été vu par certains comme le prélude à une reconnaissance américaine de la souveraineté israélienne.

Cette reconnaissance doit encore se matérialiser au Congrès ou sous la forme d'un acte de l'exécutif américain.

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