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Au milieu de l'océan arctique, cette jeune activiste fait grève pour le climat

En plein milieu de l'océan arctique, la jeune activiste écologique Mya-Rose Craig a brandi un panneau "Grève des jeunes pour le climat".

Mya-Rose Craig, une jeune femme de 18 ans, a organisé la grève pour le climat la plus au nord de la banquise arctique. Son but ? "Essayer de faire une déclaration sur le caractère temporaire de ce paysage étonnant et sur la façon dont nos dirigeants doivent prendre une décision maintenant pour le sauver."

La jeune femme fait partie de cette génération d'activistes qui en ont marre d'attendre que les adultes résolvent les problèmes. Greenpeace l'a invitée sur son navire de recherche pour lui donner une plus grande plateforme afin qu'elle puisse transmettre son message.

Chaque degré d'augmentation de la température de la planète accélèrera la désintégration de la calotte glaciaire antarctique, provoquant à terme une hausse inéluctable et de plus en plus rapide du niveau des océans, selon une étude publiée cette semaine. La planète a déjà gagné plus de 1°C par rapport à l'ère pré-industrielle, et 1°C de plus, soit +2°C, objectif minimal de l'accord de Paris sur le climat, causerait inexorablement une augmentation du niveau de la mer de 2,5 mètres juste à cause de l'effondrement de l'Antarctique.

Un point de non-retour

Encore 3°C supplémentaires porterait cette hausse à 6,5 mètres, mettent en garde les auteurs de cette étude publiée dans la revue Nature. Cette hausse dramatique des océans, dévastatrice pour des métropoles côtières comme Bombay ou Miami, se produirait sur plusieurs centaines voire plusieurs milliers d'années. Mais ce sombre avenir se joue aujourd'hui: ce sont les émissions de gaz à effet de serre des prochaines décennies qui pourraient mettre en marche ce processus ensuite inéluctable. Selon les résultats de cette étude, la désintégration de la gigantesque calotte de l'Antarctique, qui contient suffisamment d'eau pour provoquer 58 mètres d'augmentation du niveau des mers, sera de plus en plus rapide avec chaque degré de réchauffement supplémentaire. Par exemple, pour chacun des deux premiers degrés au-dessus des niveaux de températures de l'ère pré-industrielle, les océans s'élèveront d'environ 1,3 mètre. Mais entre +2°C et +6°C, cette hausse doublerait à 2,4 mètres par degré de réchauffement. Et au-delà, chaque degré provoquerait 10 mètres de hausse supplémentaire, poussant la calotte au-delà de son point de non retour. 

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