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Bachar el-Assad menace directement la France dans une interview

Le président el-Assad a mis en garde une nouvelle fois l'Occident sur les conséquences d'une attaque contre son régime. Il a brandit deux menaces: l'une concernant une guerre régionale et l'autre concernant des répercussions négatives sur les intérêts de la France.

Le président syrien Bachar el-Assad a mis en garde lundi contre le risque d'une "guerre régionale" en cas d'action militaire occidentale et menacé Paris de "répercussions négatives" sur les intérêts français. "Le Moyen-Orient est un baril de poudre et le feu s'en approche aujourd'hui (...). Tout le monde perdra le contrôle de la situation lorsque le baril de poudre explosera. Le chaos et l'extrémisme se répandront. Le risque d'une guerre régionale existe", a déclaré le président syrien, dans une interview au journal Le Figaro.

"Cet Etat sera son ennemi"

Alors que Washington et Paris tentent de convaincre leurs opinions de la nécessité de frapper le régime syrien accusé d'avoir utilisé des armes chimiques, le président Assad a mis en garde contre une "politique hostile au peuple syrien". "Le peuple français n'est pas notre ennemi, mais (...) dans la mesure où la politique de l'Etat français est hostile au peuple syrien, cet Etat sera son ennemi". "Il y a aura des répercussions, négatives bien entendu, sur les intérêts de la France", a-t-il menacé.

François Hollande déterminé à frapper le régime à Damas

Le président François Hollande s'est déclaré la semaine dernière "déterminé" à frapper le régime de Damas, accusé d'avoir utilisé des armes chimiques le 21 août, et Paris a diffusé lundi soir sur internet une "note de synthèse nationale de renseignement" selon laquelle ce jour-là, le régime syrien a lancé une attaque sur des quartiers de la banlieue de Damas tenus par l'opposition, "associant moyens conventionnels et usage massif d'agents chimiques".

"Quiconque accuse doit donner des preuves"

Mais, pour Bachar el-Assad, "si les Américains, les Français ou les Britanniques disposaient d'une seule preuve, ils l'auraient montrée dès le premier jour". Le président syrien refuse d'admettre que son régime possède des stocks de telles armes. "Nous n'avons jamais dit posséder des armes chimiques", dit-il au journaliste qui lui demande si la décision de les utiliser aurait pu être prise sans son aval. "Quiconque accuse doit donner des preuves. Nous avons défié les Etats-Unis et la France d'avancer une seule preuve. MM. Obama et Hollande en ont été incapables, y compris devant leurs peuples", ajoute-t-il.

Des terroristes d'al-Qaïda

"80 à 90% de ceux que nous combattons appartiennent à al-Qaïda", dit encore le président syrien qui affirme avoir mis en garde ses voisins, la Jordanie et la Turquie, contre les risques de propagation du "terrorisme". "Nous leur avons envoyé des messages directs et indirects. La Jordanie en est consciente, malgré les pressions qu'elle subit pour devenir un lieu de passage des terroristes. Quant à Erdogan (Recep Erdogan, le Premier ministre turc), je ne pense pas du tout qu'il est conscient de ce qu'il fait", ironise-t-il.

L'opposition syrienne "fabriquée à l'étranger"

Enfin, à propos de la Coalition nationale syrienne (opposition), il affirme qu'elle "a été fabriquée à l'étranger. Elle ne dispose d'aucune base populaire en Syrie. Elle est made in France, made in Qatar mais certainement pas made in Syria. Elle suit les ordres de ceux qui l'ont fabriquée. Il n'a donc pas été permis aux membres de cette opposition de répondre favorablement à notre appel, ni aux solutions politiques pour sortir de la crise", ajoute-t-il.

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