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Béziers: incendies "criminels" dans une école et un collège

Une école de Béziers et deux salles de classe d'un collège ont été détruites jeudi soir par un incendie "criminel" et des policiers ont été la cible de jets pierres et de tirs de mortiers, a-t-on appris vendredi de sources concordantes.

"Le feu s’est déclaré vers 22h30 dans le collège Katia et Maurice Kraft, situé dans le quartier de La Devèze à Béziers. Deux salles ont été détruites et des dégâts ont été constatés", ont indiqué les pompiers de l'Hérault.

Les établissements, situés en réseau d'éducation prioritaire, étaient vides en cette période de vacances.

À une centaine de mètres, une école primaire a été également incendiée. Une douzaine de salles ont été lourdement endommagées, dont deux ont été totalement détruites, a poursuivi la même source.

"Un incendie criminel a été allumé dans une des deux salles de classe de maternelle", avant que le feu ne se propage à l'ensemble du bâtiment, a précisé la police. Vendredi matin, les décombres du bâtiment fumaient encore.

Outre ces incendies, une quarantaine de sapeurs-pompiers ont été mobilisés au cours de cette soirée d’Halloween pour éteindre des feux de voiture et de poubelles, dans ce quartier où six habitants sur 10 vivent sous le seuil de pauvreté.

Dans un contexte de "violences urbaines", les policiers de Béziers ont été appelés pour un incendie dans le hall d'un immeuble désaffecté, mais à leur arrivée, ils ont été accueillis par une trentaine de personnes à coups de pierres et de tirs de mortiers, a également expliqué une source policière.

Le calme est revenu après un renfort de CRS vers minuit et demi.

"Incendier un établissement scolaire est une offense à la République", a tweeté la ministre de l’Intérieur Christophe Castaner. Avec le ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer, "je condamne ces actes inacceptables. Ils ne peuvent rester impunis", a-t-il ajouté.

"Je suis abasourdi. Touché. Écœuré(...) C'est un symbole qui a été touché", a réagi le maire d'extrême droite de Béziers, Robert Ménard, lors d'un point presse devant l'école des Tamaris en présence du sous-préfet Christian Pouget.

"L'école sera sans aucun doute détruite", a annoncé ce dernier. La structure de type Pailleron, coûterait bien plus cher à rénover qu'à reconstruire, a fait valoir M. Pouget.

"Une enquête de police est en cours pour comprendre pourquoi il y a eu ce déchaînement de violence et ces incendies", a-t-il poursuivi.

"Tous les parents qui le peuvent doivent garder leurs enfants à la maison. Nous sommes pour l'heure incapables de dire dans quelle école nous allons les mettre", a indiqué M. Ménard. Un centre d'accueil sera ouvert lundi pour le retour des vacances, a-t-il néanmoins précisé.

Il a également expliqué avoir fait appel à la solidarité des maires de grandes villes voisines comme Montpellier et Narbonne et ainsi qu'au département de l'Hérault pour trouver dans l'urgence du matériel scolaire pour les 300 enfants de l'école des Tamaris.

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