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Brésil: 1.000 migrants vénézuéliens transférés après des tensions à la frontière

(Belga) Le gouvernement brésilien a annoncé mardi que plus de 1.000 Vénézuéliens qui se trouvent dans l'Etat frontalier de Roraima seraient transférés dans d'autres villes du pays, à la suite des heurts violents de samedi entre migrants et population locale.

Une représentante du gouvernement, Viviane Esse, a expliqué à la presse depuis Boa Vista, capitale de cet Etat amazonien, que le "processus de répartition vers l'intérieur" du Brésil des migrants vénézuéliens commencera fin août, sans préciser les villes de destination. Mme Esse faisait partie de la commission interministérielle qui s'est rendue mardi dans la ville frontalière de Paracaima, où se sont produits samedi des heurts violents entre la population locale et des réfugiés vénézuéliens. Le vol et l'agression d'un commerçant, attribués à des Vénézuéliens, ont causé les affrontements. Des dizaines d'habitants de cette localité de 12.000 habitants, où vivent un millier de migrants dans la rue, ont détruit leurs deux principaux camps de fortune et brûlé leurs affaires. Des coups de feu ont été tirés et les magasins fermés. Depuis le début de l'année, 820 Vénézuéliens ont été transférés vers d'autres villes brésiliennes, comme Sao Paulo (sud-est) et Manaus (nord), dans le cadre d'un plan gouvernemental visant à désengorger l'Etat de Roraima. Après les heurts de ce week-end à Paracaima, au moins 1.200 réfugiés du Venezuela sont retournés dans leur pays qu'ils avaient fui en raison de sa profonde crise économique, politique et sociale. La tension est palpable dans la ville frontalière de Paracaima depuis les incidents du week-end même si aucun fait notable n'a été enregistré. Mardi, 60 des 120 membres de la Force nationale promis par les autorités sont arrivés dans la région. Pacaraima ressent fortement l'impact de cette migration. Sa population a augmenté de 10% ces trois dernières années, depuis le déclenchement de la crise vénézuélienne. Les tensions migratoires montent dans d'autres pays d'Amérique latine. L'Equateur a invité mardi les ministres des Affaires étrangères de 13 Etats de la région, dont le Venezuela, à une réunion afin de discuter du flux important de migrants qui fuient ce pays en crise. (Belga)

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