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Brésil: manifestation de soutien à Lula devant sa prison

Plus de 2.000 partisans de l'ex-président brésilien Lula ont manifesté à Curitiba, dans le sud du pays, où l'ancien chef de l’État purge une peine de 12 ans de prison.

Vêtus de rouge, la couleur du Parti des travailleurs (PT), les sympathisants de l'icône de la gauche étaient venu soutenir celui qui reste le favori des sondages pour la présidentielle d'octobre, malgré son emprisonnement.

Luiz Inacio Lula da Silva, 72 ans, purge depuis le 7 avril une peine de 12 ans et un mois de prison pour corruption et blanchiment d'argent.

Depuis, des partisans et des dirigeants du PT campent à quelques centaines de mètres du siège de la police fédérale où il est détenu, en attendant son prochain transfèrement dans une prison.

Samedi à l'aube, ce campement a été visé par des tirs qui ont fait deux blessés, dont un grave.

Fin mars, peu avant l'incarcération de Lula, une caravane électorale à laquelle il participait dans le sud du Brésil avait déjà été touchée par des tirs, qui n'avaient pas fait de blessés.

Lula a été accusé d'avoir accepté en guise de pot-de-vin un appartement dans une station balnéaire du sud du Brésil de la part d’OAS, une compagnie de BTP qui cherchait à obtenir des contrats auprès de l'entreprise pétrolière publique Petrobras.

Très largement en tête des intentions de vote à la présidentielle d'octobre, il estime être victime d'un "procès politique" destiné à l'empêcher de se présenter à un troisième mandat. L'ex-président (2003-2010) nie toute culpabilité.

Dilma Rousseff, alliée de Lula et à la tête du Brésil de 2011 à 2016 avant d'être destituée pour maquillage des comptes et remplacée par son vice-président Michel Temer, a publié mardi une lettre de soutien de Lula à ses supporters.

"Nous ne savons pas qui vous a tiré dessus mais nous savons que la détente a été armée par les forces qui répandent la haine et la violence politique dans notre pays", écrit l'ancien président.

"Je suis entré en politique il y a près de 50 ans, mais je n'ai jamais vu rien de semblable à ce qui se passe au Brésil depuis que nous avons restauré la démocratie" après la dictature militaire (1964-85), a écrit Lula.

Lundi, le Parquet brésilien a mis en examen pour corruption et blanchiment d'argent Lula et la présidente du PT Gleisi Hoffmann dans une nouvelle affaire de pots-de-vin, provenant de la société de BTP Odebrecht, qui portent sur des sommes considérables: 40 millions de dollars.

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