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Banques, transports, achats en ligne... voici quelques conséquences d'un Brexit sans accord

Les députés britanniques examinent pour la troisième fois aujourd’hui le Traité de retrait de l'Union européenne, négocié entre Londres et Bruxelles. En cas de sortie sans accord, de nombreux secteurs seront touchés et devront adapter leur fonctionnement.

Le rejet du Traité de retrait risque de conduire à une sortie sans accord le 12 avril, ce qui mettra brutalement fin à 46 ans d'appartenance du Royaume-Uni à l'Union européenne. Les conséquences de cette rupture sans filet seront nombreuses, et ce dans beaucoup de secteurs.


Frais téléphoniques et bancaires

Une des premières conséquences visibles pour les consommateurs britanniques et européens concerne l'itinérance. Pour l’instant, au sein de l’UE, ils peuvent utiliser gratuitement le réseau d'un opérateur de téléphonie mobile à l'étranger. En cas de "no deal", il faudra à nouveau s’attendre à des frais pour ceux qui franchiront la Manche ou la frontière irlandaise.

Le constat est le même en ce qui concerne les cartes de paiement. Les procédures bancaires seront également "plus lentes", d'après Londres. De nombreux établissements ont mis en place des filiales sur le continent pour éviter les perturbations.


Perturbations dans les transports

En cas de "no deal", les compagnies aériennes britanniques et européennes perdront le droit automatique d'opérer des vols entre l'UE et le Royaume-Uni. Pour éviter le chaos, les autorités envisagent d'accorder mutuellement des permissions temporaires aux compagnies pour permettre le maintien des liaisons aériennes. Un arrangement similaire devrait concerner le service de train Eurostar et les autres opérateurs ferroviaires, ainsi que le transport routier.

Les contrôles aux frontières seront à nouveau d’application. Londres a signé des contrats avec des compagnies de ferry pour renforcer les liaisons avec le continent. De quoi espérer fluidifier le trafic et éviter des embouteillages à proximité des ports.


Paperasse et entreprises

Les milliers d'entreprises qui importent ou exportent au Royaume-Uni devraient remplir de nouvelles déclarations de douane et pourraient subir de nouvelles taxes. Face au spectre d’une sortie sans accord, environ deux tiers des entreprises britanniques ont effectué des démarches. 80% se disent "prêtes" à un Brexit "sans accord ni transition", contre 50% en janvier, selon une enquête publiée par la Banque d'Angleterre le 21 mars.

Le Royaume-Uni a également annoncé la mise en place d'un système d'indications géographiques protégées pour des produits alimentaires comme le whisky écossais ou le fromage Stilton, jusqu'ici reconnus par des labels européens.


Médicaments et sperme

Le Royaume-Uni disposait jusqu’à présent de trois mois de stocks de médicaments. Il a augmenté ses réserves pour bénéficier de six semaines de réserves supplémentaires. Le pays quittera l'Agence européenne du médicament mais continuera à reconnaître temporairement les tests et certifications européens.

Il ne pourra par contre plus faire appel aux banques de sperme européennes: les établissements britanniques devront développer de nouveaux accords et pourraient faire appel à des importations venues d'ailleurs.

Avertissements aux consommateurs

Le prix des achats en ligne devrait aussi augmenter pour les consommateurs. Les colis livrés depuis le continent européen ne pourront plus prétendre à une TVA allégée.

Les Britanniques en vacances en Europe pourraient également devoir obtenir un permis de conduire international car les leurs pourraient ne plus être valables.

Quant au transport d'animaux domestiques, il serait encadré par des règles sanitaires plus strictes.

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