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Burkina: un référendum constitutionnel se tiendra le 24 mars 2019

(Belga) Un référendum constitutionnel, devant donner naissance à un "régime semi-présidentiel" se tiendra au Burkina Faso le 24 mars 2019, a annoncé lundi la commission électorale nationale indépendante (Ceni).

"Le président de la Ceni, Newton Ahmed Barry, annonce le lancement prochain d'une révision du fichier électoral dans la perspective du référendum constitutionnel prévu pour se tenir le 24 mars 2019", a indiqué la commission électorale. En cas d'adoption de ce référendum, la nouvelle constitution, promise par le président Roch Marc Christian Kaboré lors de la campagne électorale de 2015, devra mettre fin à la IVe République actuellement en vigueur, qui date de 1991 et avait été instaurée par le président Blaise Compaoré, arrivé au pouvoir, par un putsch en 1987. Elle doit donner naissance à un "régime semi-présidentiel" avec une limitation à deux du nombre de mandats. Elle prévoit aussi une procédure de destitution du président passant par la Cour constitutionnelle. En vue de préparer ce référendum constitutionnel en 2019, et les élections présidentielle et législatives de 2020, une opération de révision du fichier électoral devra débuter dans les "prochaines semaines", pour l'enrôlement des Burkinabè en âge de voter en 2019 et principalement ceux de l'extérieur qui voteront pour la première fois, a précisé la Ceni. Quelque 11 millions de Burkinabè vivent hors de leur pays, selon le ministère des Affaires étrangères, tandis que 18 millions vivent au Burkina. Pendant sa campagne en 2015, le président Roch Marc Christian Kaboré avait promis de mettre en place le vote des Burkinabè de l'étranger, en gestation depuis 2009. Le nouveau code électoral, validé par le Conseil constitutionnel, consacre la carte nationale d'identité et le passeport comme les seules pièces servant à l'inscription sur les listes électorales et au vote, mais exclut l'usage de la carte consulaire pour les Burkinabè de l'étranger. Cette nouvelle disposition avait été décriée par l'opposition qui y voit une "exclusion" et un "recul démocratique" par rapport à l'ancien code électoral qui permettait l'usage de la carte consulaire. (Belga)

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