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CAN-2019: Riyad Mahrez envoie l'Algérie en finale

Riyad Mahrez, héros national: l'Algérie s'est qualifiée pour la finale de la CAN-2019 en battant in extremis le Nigeria (2-1), grâce à un coup franc victorieux de son capitaine dans le temps additionnel, dimanche soir, près de 30 ans après son dernier titre continental.

"Le peuple veut la Coupe d'Afrique!": la revendication populaire des fans algériens, sans cesse exprimée dans les travées du stade international cairote, avait perdu de son souffle après une intervention défavorable de l’assistance vidéo et un tir repoussé par la barre dans les dernières minutes.

Puis Riyad Mahrez, déjà à l'origine du but contre son camp de William Troost-Ekong (40e), a logé son coup franc lumineux dans la lucarne juste avant le coup de sifflet final (90+5). Le coup d'envoi d'une explosion de joie, du Caire à Alger... en passant par Sarcelles, la ville natale française du capitaine algérien!

Alors que le pays vit un mouvement de contestation politique inédit depuis fin février, le nouveau souhait du peuple algérien devra attendre encore un match, vendredi prochain (21h00/19h00 GMT), pour être satisfait.

Inespéré avant le début de la compétition, le parcours remarquable des hommes de Djamel Belmadi suffit déjà au bonheur des supporters, privés d'épopée majeure de leurs "Fennecs" depuis le Mondial-2014.

- Marée verte au Caire -

Pour une fois, le Nigeria ne sera l'adversaire des Verts en finale, comme ce fut le cas en 1980 et en 1990, mais le Sénégal, tombeur plus tôt de la Tunisie (1-0). Affiche inédite !

Pour tenter de décrocher la deuxième CAN de leur histoire, les équipiers de Sofiane Feghouli pourront compter sur une véritable marée verte à venir.

En plus de la dizaine de vols commerciaux déjà mobilisés pour la demi-finale, le ministère de la Défense prévoit de mettre six avions de transport militaire à disposition des supporters algériens pour gonfler le contingent de supporters.

Suffisant pour mettre fin au traditionnel vendredi de protestation, qui serait le 22e de la série?

Sur le terrain, les "Fennecs", maîtres du ballon, ont rapidement pris les commandes du jeu, pour faire la décision dès l'entame.

Après une belle opportunité manquée de Bensebaïni de la tête, passée juste au-dessus de la barre d'Akpeyi (15e), les Algériens se sont procuré la plus grosse occasion du match.

Bounedjah, après un jaillissement inspiré pour subtiliser la balle à son défenseur, s'est mis en position idéale pour ouvrir le score... Mais comme face à la Côte d'Ivoire, le N.9 s'est montré maladroit dans le dernier geste (19e).

A peine cinq minutes plus tard, l'attaquant des Verts s'est retrouvé de nouveau en position idéale, bien lancé par Feghouli, mais Collins est revenu à temps, même s'il a failli tromper son propre gardien sur son intervention défensive (35e) !

Dans la foulée, Ighalo a failli punir les Algériens sur une perte de balle évitable de Mahrez (39e), finalement sans conséquence.

Mieux, le capitaine algérien s'est fait pardonner dans la foulée: sur un débordement supersonique dont il a le secret, l'ailier de Manchester City a enrhumé Collins d'un passement de jambe, puis centré fort devant le but, poussant Troost-Ekong à marquer contre son camp (1-0, 40e).

- VAR et barre -

Alors que les Nigérians se montraient inexistants depuis le retour des vestiaires, ils ont réussi à se procurer un pénalty grâce à l'intervention de l'assistance vidéo, suite à une main de Mandi dans la surface.

Ighalo ne s'est pas privé pour égaliser (1-1, 72e), alors qu'une action similaire lors de Sénégal-Tunisie, un peu plus tôt dans la journée, n'avait pas été sifflée.

De quoi provoquer de vives tensions dans une des tribunes, surtout quand plusieurs spectateurs égyptiens ont scandé des "Nigeria, Nigeria" provocateurs.

Malgré ce coup du sort, les Verts ont essayé de réagir sur le terrain. Sur une très belle action collective, Feghouli n'a d'abord pas cadré (89e), puis la barre transversale a empêché Bennacer d'arracher la victoire dans les ultimes instants du match (90e).

Alors qu'un sentiment de malédiction commençait à envahir son équipe, "captain" Mahrez a sorti dans les derniers instants du temps additionnel un chef-d'œuvre de nulle part. Pour rendre la soirée algérienne magique.

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