Accueil Actu

Cargo échoué sur la Grande barrière de corail: un groupe chinois accepte de payer

Les propriétaires d'un cargo chinois qui s'était échoué il y a six ans sur la Grande barrière de corail ont accepté lundi de verser 26,3 millions d'euros de dédommagements à l'Australie, une somme jugée nettement insuffisante par les écologistes.

Le Shen Neng 1, un cargo qui transportait des tonnes de charbon, s'était échoué le 3 avril 2010 sur un banc de sable au large de l'Etat du Queensland.

Trois tonnes de carburant s'étaient échappé du réservoir endommagé tandis que le cargo avait laissé une cicatrice de trois kilomètres de long sur la Grande barrière, inscrite au patrimoine mondial de l'Unesco.

Pendant six ans, le groupe Shenzhen Energy Transport et son assureur avaient refusé de reconnaître qu'ils étaient responsables des dégâts et devaient financer des réparations.

Mais les autorités australiennes et la compagnie ont finalement conclu un accord à l'amiable sur le versement de 39,3 million de dollars australiens (26,3 millions d'euros).

"Nos efforts pour récupérer des fonds pour nettoyer la pollution envoient un message sans équivoque, que les dégâts à la Grande barrière de corail, inscrite au patrimoine mondiale de l'humanité, sont inacceptables", a déclaré le ministre de l'Environnement Josh Frydenberg.

L'Australie "va utiliser tous les moyens à disposition pour poursuivre les propriétaires de bateaux négligents et qui endommagent la Grande barrière".

Greenpeace Australie a qualifié l'accord de "tristement inadéquat".

"Le gouvernement a dit que le nettoyage coûterait au total plus de 140 millions de dollars australiens alors se contenter d'un chiffre si petit est décevant", a déclaré Shani Tager, chargée des récifs du Pacifique chez l'organisation de défense de l'environnement.

Les fonds iront à l'Autorité du parc marin de la Grande barrière pour qu'elle enlève les résidus de peinture anti-fouling ainsi que les débris, ce qui permettra à la zone de se régénérer, selon le gouvernement.

Mais cette peinture contient un composant hautement toxique désormais interdit et la tâche n'est pas gagnée d'avance.

"La peinture contient aussi du cuivre et du zinc. L'impact sur le lit marin peut durer des années si la peinture anti-fouling reste là", a ajouté M. Frydenberg.

La compagnie chinoise avait fait valoir que le milieu allait se régénérer tout seul.

Une enquête australienne avait conclu en 2011 à une erreur humaine due à la fatigue extrême d'un officier de quart.

À la une

Sélectionné pour vous