Accueil Actu

Ce violoncelliste belgo-arménien joue au cœur d'une cathédrale endommagée dans le Haut-Karabakh (vidéo)

Un instant musical suspendu, c'est ce qu'a offert le violoncelliste Sevak Avanesyan dans les ruines de la cathédrale arménienne Saint-Sauveur de Chouchi, dans le Haut-Karabakh.

Le violoncelliste belgo-arménien a livré une touchante performance dans la cathédrale arménienne Saint-Sauveur de Chouchi. Le lieu a été gravement endommagé par des tirs des forces azerbaïdjanaises. Sevak Avanesyan a interprété "Krunk", un morceau issu de la tradition populaire, au milieu des débris. Une prestation qui a été largement partagée sur les réseaux sociaux.

L'Azerbaïdjan a annoncé mercredi avoir frappé des sites de lancement de missiles sur le territoire arménien, une première laissant craindre une escalade du conflit dans la région séparatiste du Nagorny Karabakh. Pour le cinquième jour consécutif, et malgré les appels appuyés de Moscou comme des Occidentaux, le cessez-le-feu négocié en Russie censé être en vigueur depuis samedi est resté lettre morte.

Pour la première fois, l'armée azerbaïdjanaise a annoncé avoir bombardé des "systèmes de lancement de missiles" déployés dans la nuit sur le territoire arménien et qui, selon Bakou, servaient à viser l'Azerbaïdjan. La porte-parole de l'armée arménienne a confirmé les frappes sur son sol mais démenti toute volonté de viser des zones civiles en Azerbaïdjan, précisant toutefois qu'Erevan se réserve le droit de cibler "toute installation militaire et tout mouvement de combat sur le territoire de l'Azerbaïdjan".

30.000 morts et des centaines de milliers de réfugiés

Le Nagorny Karabakh, territoire majoritairement peuplé d'Arméniens, a fait sécession de l'Azerbaïdjan peu avant la dislocation de l'URSS, entraînant une guerre ayant fait 30.000 morts et des centaines de milliers de réfugiés des deux camps dans les années 1990. Bakou accuse depuis l'Arménie d'occuper son territoire et les heurts armés y sont réguliers. Mais les hostilités en cours sont les plus graves depuis 1994. Après environ trente ans d'impasse diplomatique, le président azerbaïdjanais Ilham Aliev a juré de reprendre le contrôle de ce territoire par la force si nécessaire.

Les belligérants se rejettent la responsabilité de ces nouvelles hostilités qui ont fait plus de 620 morts, selon des bilans partiels qui pourraient être bien plus lourds, l'Azerbaïdjan ne communiquant pas les décès parmi ses troupes. 

À lire aussi

Sélectionné pour vous