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Climat: Macron réclame la "réconciliation" plutôt que "la dénonciation"

Pour sauver le climat, Emmanuel Macron a appelé mardi à l'ONU à la "réconciliation" en France comme dans le monde, plutôt que de "rester dans le tandem de la dénonciation et de l'inaction (qui) ne mènera à rien".

"Nous sommes en train de voir poindre une rhétorique constante de la dénonciation. Je l'entends, elle nous pousse à agir, mais elle n'est plus suffisante. Nous n'en sommes plus à dénoncer, nous savons!", a lancé le chef de l'Etat, accusé d'inaction par les défenseurs de l'environnement.

Ses déclarations à la tribune des Nations unies faisaient écho à ses critiques contre Greta Thunberg mardi matin, qu'il a jugé "très radicale" et susceptible d'"antagoniser la société", ainsi que sur les manifestations des jeunes, auxquels il a conseillé d'agir plus concrètement que de simplement défiler dans les rues.

"Et à côté", il a dit voir "chez certains un confort de l'inaction, une habitude du cynisme. Et au milieu, le groupe encombré, peut-être maladroit, de ceux qui essaient de faire".

"Bâtissons ensemble cet agenda de réconciliation avec nos opinions publiques, notre jeunesse, nos entreprises, les investisseurs (...) et changeons dès à présent nos habitudes de consommateurs, de producteurs, d'investisseurs et de citoyens", a demandé le président français, qui a fait de l'écologie une priorité de la seconde moitié de son quinquennat.

"Rester dans ce tandem de la dénonciation et de l'inaction ne mènera à rien, je crois très profondément que le courage de la responsabilité est de dire qu'il y a des choses que nous pouvons faire tout de suite, d'autres qui vont prendre du temps", a-t-il poursuivi.

"Nous avons des peuples qui vivent dans des habitations pas parfaitement isolées et qui doivent se déplacer et polluent en se déplaçant. Nous ne devons pas les culpabiliser mais les aider à changer", a-t-il insisté.

"Cet agenda de réconciliation, c'est ce que je veux mener en France, ce que nous devons bâtir en Europe et que nous devons construire ici", a-t-il martelé.

Il y a un mois il déclarait sur le média Konbini avoir eu une prise de conscience sur l'écologie grâce aux manifestations des jeunes. "J'ai changé, très profondément. Le mouvement de la jeunesse, pendant des mois, et qui continue, m'a fait réfléchir", avait-il dit.

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