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Vers 6h ce mercredi matin, les experts invités sur RTL INFO analysaient les dépouillements des votes, qui ont finalement donné Donald Trump vainqueur. Régine Torrent, journaliste spécialiste des Etats-Unis, s'est demandée pourquoi Hillary Clinton a-t-elle été boudée à ce point par les électeurs.
"Mais que s'est-il passé? Pourquoi est-elle aussi détestée?", interroge Régine Torrent. "C'est un rejet, ceux qui auraient dû voter pour elle n'ont pas voté, ils ne sont pas allé aux urnes. On a l'exemple en Floride", explique la journaliste.
Face à ce constat, Régine Torrent rappelle l'inexpérience de Donald Trump. "Comment peut-on laisser un homme qui n'a aucune expérience de l'exécutif à la tête des États-Unis? Parce que le président est le chef des armées. S'il y a une guerre, c'est lui qui dirige la guerre. Le Congrès vote l'entrée en guerre, mais c'est le président qui la dirige, il est le chef. Mais comment peut-on laisser le pays à un homme qui n'a aucune expérience? À part celle des chiffres et du commerce?", lance la journaliste.
Les États-Unis pas prêts pour une femme présidente?
Durant l'émission spéciale RTL INFO, nos invités ont abordé cette question: est-ce que finalement l'Amérique n'est pas encore prête pour une femme à la présidence? "En tout cas la rhétorique du candidat Trump a été emprunte d'une misogynie non dissimulée. C'était assez virulent et violent. La dynamique est cependant plus complexe. Il y a 8 ans, Hillary Clinton semblait bien positionnée, et l'émergence de Barack Obama a été une surprise", estime Amine Ait Chalaal, professeur de Relations internationales à l'UCL. "Du côté démocrate, il y a eu le phénomène Bernie Sanders, mais là c'est moins une question de genre que de contenu", juge Amine Ait Chalaal.
Plutôt le rejet d'Hillary Clinton
Le spécialiste de l'UCL renvoie plutôt le rejet d'une femme présidente à la personnalité d'Hillary Clinton. "Une lassitude de la population par rapport à la politique habituelle. Madame Clinton est présente sur la scène politique depuis très longtemps. Elle avait une difficulté à incarner un véritable renouveau de la classe politique américaine. On a bien senti dans la campagne de Clinton que l'esprit, le souffle qu'il y avait dans sa première campagne il y a 8 ans avait un peu disparu", explique Amine Ait Chalaal. "Même parmi ses supporters, on a senti qu'il y avait peut-être moins d'engagement, moins de dynamisme", ajoute-t-il.
