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Colombie: l'ex-négociateur en chef des Farc renonce à son siège de parlementaire

L'ex-négociateur en chef de l'ancienne guérilla colombienne des Farc Ivan Marquez a annoncé lundi qu'il renonçait à son siège de sénateur, après avoir dénoncé un accord de paix "défiguré".

Dans un courrier rendu public lundi, Marquez avance des obstacles "insurmontables" qui l'ont poussé à renoncer à occuper le siège de sénateur que lui octroie l'accord de paix. Au sein du Parlement nouvellement élu, qui doit prendre ses fonctions le 20 juillet, dix sièges sont destinés aux anciens rebelles.

Les trois raisons mises en avant par Ivan Marquez sont: l'arrestation en avril d'un autre chef de l'ex-guérilla Farc, Jesus Santrich, sous le coup d'une demande d'extradition des Etats-Unis pour trafic de drogue, la modification de l'accord avec le gouvernement et les conditions, mauvaises selon lui, qui entourent "la transition de la rébellion armée vers la politique légale".

"Je sens que la paix en Colombie est attrapée dans les filets de la trahison, pas tellement parce que ce qui avait été convenu ne s'est pas concrétisé -cela demande du temps-, mais à cause des modifications qui défigurent l'accord", ajoute-t-il sans plus de précision.

Un accord de paix a été signé fin 2016 avec la guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc), convertie depuis en parti politique de gauche sous le même acronyme et le nom de Force alternative révolutionnaire commune.

Mais l'actuel chef de l'Etat Juan Manuel Santos quittera le pouvoir en août et son successeur, le leader de droite Ivan Duque, a promis de modifier l'accord de 2016 avec les Farc et de durcir les négociations avec l'ELN.

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