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Colombie: le chemin de la paix est "tracé" pour le futur président

Le chemin de la paix entre le gouvernement de Colombie et la guérilla de l'ELN est déjà tout "tracé" pour le futur président colombien Ivan Duque, a déclaré à l'AFP le principal négociateur rebelle en marge d'un nouveau round de négociations à Cuba.

Le gouvernement colombien et la guérilla de l'ELN finalisent cette semaine un sixième round de négociations à quelques jours de l'entrée en fonction, le 7 août, du futur président colombien qui avait plaidé la ligne dure avec la rébellion.

"Nous sommes en train de terminer ce (sixième) cycle. Nous, les deux parties, lançons un appel au gouvernement entrant afin qu'il reprenne le processus et ouvre un septième cycle, c'est une de nos conclusions", a déclaré dans un entretien Pablo Beltran, chef de l'équipe de la rébellion dépêchée à Cuba, où les discussions ont été délocalisées.

"On est en train d'apporter la touche finale à un cessez-le-feu bilatéral et les bases d'un grand dialogue national", a-t-il ajouté.

Le chemin de la paix "est tracé en grande partie, on a même passé au crible d'autres accords, et on peut voir que l'on a avancé sur 80% de l’accord (...) Le gouvernement sortant laisse les grands traits (de l'accord), la mise en place et la signature du cessez-le-feu bilatéral se fera avec le nouveau gouvernement", a poursuivi Pablo Beltran.

Mi-juin, les Colombiens ont élu à la présidence Ivan Duque, un représentant de la droite dure qui a immédiatement annoncé des "corrections" à venir dans l'accord de paix signé en 2016 - déjà à Cuba - avec l'ex-guérilla des Farc.

Avant d'être élu, M. Duque avait aussi annoncé qu'il durcirait la position gouvernementale dans les négociations avec l'Armée de libération nationale (ELN), qui a décrété un cessez-le-feu unilatéral le temps du scrutin.

Entamées en février 2017 à Quito, la capitale équatorienne, les discussions avec la dernière guérilla active de Colombie ont été délocalisées à Cuba en mai après la décision de l'Equateur de se mettre en retrait en raison d'un regain des violences à sa frontière avec la Colombie.

Plus de 260.000 personnes ont été tuées et près de 83.000 sont portées disparues, tandis que 7,4 millions d'autres ont été déplacées lors des affrontements qui ont opposé ces 50 dernières années notamment le pouvoir central aux mouvements de guérilla.

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