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Conférence de Bahreïn: la Fifa promet plus de terrains de foot pour les Palestiniens

La Fifa s'est engagée mercredi à construire davantage de terrains de football dans les Territoires palestiniens, lors de la conférence coorganisée à Bahreïn par les Etats-Unis, afin de présenter le volet économique d'un plan de règlement du conflit israélo-palestinien.

"Donnons-leur des rêves et de l'espoir de la manière la plus concrète possible", a déclaré le président de la Fédération internationale de football, Gianni Infantino, dans le cadre de cette initiative lancée par Jared Kushner, conseiller et gendre du président américain Donald Trump.

Intitulée "De la paix à la prospérité", cette conférence est boycottée par les Palestiniens, qui dénoncent une tentative de leur imposer un règlement du conflit favorable à Israël.

Lors de sa prise de parole, le président de la Fifa a notamment fait remarquer que les Territoires palestiniens - constitués de la Cisjordanie occupée et de la bande de Gaza - ne comptaient à ce jour que 25 terrains de football pour une population totale de cinq millions d'habitants.

"Nous, la Fifa, pouvons apporter quelque chose de concret, que les gens peuvent voir. Quand les enfants jouent au football, non seulement ils sourient, mais en plus ils ne sont pas occupés à faire autre chose. Alors, oui, le football peut jouer un rôle, petit en apparence mais essentiel en réalité", a souligné l'Italien.

Le plan de l'administration Trump fait notamment miroiter 50 milliards de dollars d'investissements dans les infrastructures, le tourisme ou l'éducation, avec la création d'un million d'emplois à la clé, au profit des Palestiniens et des pays voisins.

Connu pour sa proximité avec Israël, M. Kushner a prévenu les Palestiniens que l'acceptation de ce plan était un préalable à tout accord de paix.

Alors que la conférence s'est ouverte mardi soir dans un hôtel de Manama, le président de la Fédération palestinienne de football, Jibril Rajoub, avait tenté de dissuader Gianni Infantino d'y prendre part.

"Je vous prie de reconsidérer votre décision, dans l'intérêt de millions de Palestiniens qui vous font confiance et respectent l'organisation dont vous êtes à juste titre président", avait écrit mardi M. Rajoub dans une lettre en anglais, que l'AFP a pu consulter.

"Comment le président de la plus haute instance dirigeante du football et quelqu'un d'aussi franc que vous sur la nécessité de séparer la politique du sport, peut-il accepter de participer à un réunion politique ayant pour objectif de déterminer l'avenir de la Palestine en l'absence de Palestiniens?", avait argué M. Rajoub.

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