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Conflit au Yémen - Neuf morts, dont un journaliste, dans un bombardement rebelle

(Belga) Des roquettes tirées par des rebelles Houthis ont tué lundi neuf personnes, dont un journaliste, une femme et un enfant, dans la province de Taëz, au sud-ouest du Yémen, a déclaré un responsable gouvernemental.

Six roquettes se sont abattues lors de l'inauguration d'un complexe de sécurité, tuant quatre soldats en plus de cinq civils, a inidiqué ce responsable. Les roquettes sont tombées sur la localité de Nashma, près de la ville de Taëz, dans la province du même nom. Etaient présents le vice-ministre de l'Intérieur du gouvernement du Yémen internationalement reconnu, ainsi que des dizaines d'habitants de la région. La chaîne de télévision yéménite Belqees TV a confirmé la mort de son cameraman Mohammed al-Qudsi sur son site internet. Elle a dénoncé "le bombardement des Houthis". Les insurgés ont de leur côté affirmé avoir attaqué le complexe avec des missiles balistiques qui ont fait des dizaines de morts et de blessés, selon un communiqué diffusé par l'agence de presse Saba qu'ils contrôlent. Taëz, troisième ville du Yémen, est en grande partie contrôlée par des forces progouvernementales, mais de nombreux secteurs dans les environs restent aux mains des rebelles Houthis. Le Yémen est déchiré par une guerre opposant Houthis aux camp progouvernemental depuis plus de trois ans. Le gouvernement avait été chassé en septembre 2014 de la capitale Sanaa par les Houthis, soutenus par l'Iran, ce qui a entraîné en mars 2015 l'intervention d'une coalition militaire sous commandement saoudien. Les Emirats arabes unis, autre pilier de cette coalition, ont annoncé lundi la mort d'un de leurs soldats au Yémen, sans préciser la date ni les circonstances de sa mort. La guerre au Yémen a fait plus de 9.200 morts et près de 53.000 blessés depuis mars 2015. Selon l'ONU, ce pays, le plus pauvre du Moyen-Orient, est le théâtre de "la pire crise humanitaire du monde". (Belga)

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