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Conflit en Syrie - "Il est temps que les Syriens puissent reprendre leur destin en main"

(Belga) Une nouvelle conférence internationale des donateurs pour l'avenir de la Syrie s'ouvre ce mardi à Bruxelles. Pour Oxfam et le Conseil danois pour les réfugiés, "il est temps que les Syriens puissent reprendre leur destin en main". Dans un nouveau rapport, les deux ONG, parmi les plus importantes présentes à Damas, appellent les bailleurs de fonds à aider "les Syriens à reconstruire leur vie", malgré les réticences à délier les cordons de la bourse.

Alors que l'Union européenne, qui co-présidera la conférence avec les Nations-unies, lie le financement de la reconstruction à la transition politique en Syrie, Oxfam et le Conseil danois pour les réfugiés prônent un "redressement rapide" du pays centré sur la population, et non les grands projets d'infrastructure. Les ONG réclament par ailleurs à Damas un meilleur accès aux zones où les besoins sont les plus criants. Vendredi, le conflit en Syrie entrera dans sa neuvième année. Les troupes gouvernementales ont repris de larges pans du territoire et, à l'exception du nord, la violence s'est tarie en de nombreux endroits. Mais quelque 11,7 millions de personnes - dont 60% vivent dans des zones contrôlée par Damas - sont toujours dépendantes de l'aide humanitaire. "Les besoins n'ont pas changé", affirme Matthew Hemsley, collaborateur d'Oxfam en Syrie. "Les bailleurs de fonds doivent donner la priorité à la population syrienne". A ce jour, "les restrictions d'accès aux régions sinistrées imposées par Damas et la politique suivie par les donateurs ne permettent pas aux ONG d'assurer les services d'assistance de base de façon durable", ajoute-t-il. Si les donateurs se montrent réticents à financer les projets de reconstruction, pour Matthew Hemsley il existe "une différence entre reconstruction et redressement rapide". "Nous ne parlons pas de construction de routes ou de centrales électriques", précise-t-il. Selon les deux ONG, les plus gros défis résident dans la bureaucratie et les procédures erratiques du gouvernement syrien pour obtenir l'accès aux zones touchées. "Des progrès ont été engrangés en 2018, mais le chemin reste escarpé", selon Matthew Hemsley. "Nous devons continuer à faire pression sur le régime. Espérons que notre rapport puisse faire bouger les lignes", conclut-il. (Belga)

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