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(Belga) L'armée américaine va rester en Syrie jusqu'à ce que le groupe djihadiste Etat islamique (EI) soit totalement vaincu, mais aussi pour contrer l'influence iranienne et, au bout du compte, aider à chasser le président Bachar al-Assad, a déclaré mercredi le secrétaire d'Etat américain.
"Il est crucial, pour notre intérêt national, de maintenir une présence militaire et diplomatique en Syrie", a affirmé Rex Tillerson lors d'un discours sur la politique américaine face à ce conflit prononcé à Stanford, en Californie. La mission militaire continuera d'avoir comme objectif prioritaire "que l'EI ne refasse pas surface", a-t-il dit. "L'EI a actuellement un pied dans la tombe, et en gardant une présence militaire américaine en Syrie, il en aura bientôt deux", a-t-il estimé. Il a appelé à ne pas "faire la même erreur qu'en 2011", lorsque "un départ prématuré d'Irak a permis à Al-Qaïda de survivre" dans ce pays avant de muer pour donner vie au groupe Etat islamique. "Nous devons nous assurer que la résolution de ce conflit ne permette pas à l'Iran de se rapprocher de son grand objectif, le contrôle de la région", a aussi martelé Rex Tillerson. Pour la première fois, ce dernier a par ailleurs lié la présence américaine à la volonté d'aboutir au départ de Bachar al-Assad. "Un retrait total du personnel américain à ce stade aiderait Assad à continuer de brutaliser son propre peuple", a-t-il justifié. Or "une Syrie stable, unie et indépendante nécessite, in fine, un leadership post-Assad pour voir le jour". L'espoir américain, a-t-il détaillé, est que le "désir d'un retour à une vie normale" incitera les Syriens, y compris au sein du régime, à pousser Bachar al-Assad vers la sortie. (Belga)