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Conflit en Syrie - La Russie accusée de monter une "mascarade obscène" auprès de l'OIAC

(Belga) La Russie a été dénoncée jeudi par plusieurs pays, dont la Grande-Bretagne et la France, pour une "mascarade obscène" à l'OIAC où des Syriens ont assuré qu'il n'y avait pas eu d'attaque chimique sur Douma.

Selon cette délégation syrienne, qui s'est exprimée devant des représentants de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques, à La Haye, l'attaque présumée contre cette ville proche de Damas, le 7 avril, était en fait une mise en scène. La Grande-Bretagne, suivie de la France, des Etats-Unis et de pays de l'UE, ont critiqué vertement cette intervention. "L'OIAC n'est pas un théâtre. La décision de la Russie de l'utiliser à mauvais escient constitue une nouvelle tentative de sa part de miner le travail de l'Organisation", a accusé dans un communiqué l'ambassadeur britannique auprès de l'OIAC, Peter Wilson. Son homologue français, Philippe Lalliot, a qualifié le briefing syrien de "mascarade obscène" du régime de Damas "qui massacre et gaze son propre peuple depuis plus de 7 ans". "C'est plus étonnant de la part de la Russie qui ne peut espérer tromper personne avec une manoeuvre aussi grossière", a poursuivi le diplomate. "Personne n'est dupe. La vérité finira par éclater". Des experts de l'OIAC sont actuellement en Syrie pour enquêter sur l'attaque chimique présumée sur Douma qui a entraîné des frappes occidentales d'une ampleur inédite contre le régime de Bachar al-Assad. Selon les Casques blancs, des secouristes en zones rebelles, l'attaque a fait quarante morts. Des images ont fait le tour du monde, représentant notamment des gens se faisant arroser au jet à la hâte après l'attaque chimique présumée. "Des inconnus ont commencé à semer le chaos et à verser de l'eau sur les gens (...) Nous voyions bien qu'il n'y avait pas de symptômes de l'utilisation d'armes chimiques", a assuré Khalil, médecin, lors d'une conférence de presse dans un hôtel de La Haye, où il était accompagné d'une dizaine d'autres personnes. Des "patients présentant des symptômes de commotions" étaient arrivés à l'hôpital dès 7H00 locales, mais cela s'expliquait par "la poussière et la fumée" des bombardements, toujours selon ce médecin, qui a expliqué avoir été de garde ce jour-là aux urgences. Il a assuré que tout le monde avait été soigné avant de regagner leurs domiciles, démentant que plusieurs dizaines de personnes aient été tuées. La Russie et le régime syrien ont accusé les Casques blancs d'être derrière cette vidéo. Ils auraient agi à la demande des Etats-Unis et de ses alliés, selon Moscou et Damas. (Belga)

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