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Conflit en Syrie - Reddition de dizaines de civils et combattants de l'EI dans l'est syrien

(Belga) Des dizaines de civils et des combattants du groupe Etat islamique (EI), dont des étrangers, se sont rendus mardi aux forces arabo-kurdes dans l'est syrien, selon un porte-parole, alors que l'exode de personnes fuyant le réduit djihadiste était interrompu depuis plusieurs jours.

Les Forces démocratiques syriennes (FDS, l'alliance arabo-kurde) ont lancé le 9 février la bataille "finale" contre l'EI contre l'ultime poche djihadiste dans l'est syrien. Depuis début décembre, près de 40.000 personnes, principalement des familles de djihadistes, ont fui ce secteur, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Mais ce mouvement s'est arrêté depuis plusieurs jours, les FDS accusant les derniers djihadistes retranchés dans une poche du village de Baghouz d'utiliser les civils comme "boucliers humains". "Des dizaines de civils et quelques combattants se sont rendus aux FDS, des camionnettes sont entrées à Baghouz pour les récupérer", a indiqué à des journalistes un porte-parole des FDS, Adnane Afrine. Parmi eux "figurent des étrangers, mais leurs nationalités n'ont pas encore été déterminées", a-t-il souligné. "Il y a toujours des combattants qui ne veulent pas se rendre. Et beaucoup de civils sont encore à l'intérieur", a-t-il souligné, sur le champ pétrolier d'Al-Omar, transformé en base militaire par les FDS dans la province de Deir Ezzor. "C'est la première fois que des civils sortent depuis quatre jours", a précisé M. Afrine. Dans le village de Baghouz, les combattants de l'EI ne tiennent plus que quelques pâtés de maisons, où ils sont retranchés dans des tunnels, au milieu d'un océan de mines enfouies pour entraver l'avancée des FDS. L'alliance arabo-kurde, soutenue par la coalition internationale emmenée par Washington, assure qu'elle annoncera sa victoire contre les djihadistes dans "les prochains jours". L'ONU a exprimé mardi sa "vive préoccupation" au sujet de quelque "200 familles, dont plusieurs femmes et enfants, qui sont apparemment pris au piège". "L'EI empêche apparemment la sortie de beaucoup d'entre eux", a souligné la Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme, Michelle Bachelet. (Belga)

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