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Conflit en Syrie - Un second projet de résolution russe, soutenant une enquête de l'OIAC, rejeté

(Belga) Le Conseil de sécurité de l'ONU a rejeté mardi, faute de voix suffisantes, un projet de résolution proposé par la Russie, qui visait à soutenir une enquête à Douma en Syrie de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC). Le texte n'a recueilli que cinq voix en sa faveur, alors qu'au moins 9 voix sont nécessaires. Quatre pays ont voté contre et six se sont abstenus. Précédemment, un texte américain avait fait l'objet d'un veto de la Russie, et un autre texte russe avait, de la même manière, été rejeté par manque de voix favorables. Les trois votes prévus mardi au sein du Conseil de sécurité de l'ONU, à la suite des attaques chimiques présumées de samedi à Douma et imputées au régime de Bachar al-Assad, n'ont ainsi rien donné.

Basée à La Haye aux Pays-Bas, l'OIAC a indiqué mardi qu'elle allait envoyer "sous peu" des enquêteurs à Douma, près de Damas. Cette instance n'a cependant pour mission que de confirmer ou d'infirmer l'usage d'armes chimiques, sans en identifier les utilisateurs. C'est ce qu'a pointé le Royaume-Uni, justifiant ainsi son vote contre la proposition russe. "Il n'y a pas besoin d'une résolution de l'ONU pour soutenir une mission de l'OIAC en Syrie", a fait aussi valoir un diplomate occidental sous anonymat. Un déplacement de l'OIAC va prendre combien de temps? Quel accès sur le terrain? Comment garantir qu'un "nettoyage" ne sera pas fait avant sur le lieu des attaques?, s'est-il interrogé. Annoncé mardi matin par le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, le texte russe est "précipité" et n'a donné lieu à aucune négociation, ont aussi relevé des diplomates occidentaux. Ce texte évoquait une "préoccupation profonde" du Conseil de sécurité, "alarmé" par les allégations sur un recours aux armes chimiques le 7 avril, dans des attaques qui ont fait au moins 40 morts. La Russie, soutien du régime de Damas, continue toutefois de rejeter les accusations d'usage d'armes chimiques, qui n'aurait pu se faire, selon les Occidentaux, qu'avec le soutien ou au moins à la connaissance de Moscou. (Belga)

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