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Conflit en Syrie - Vote probable du Conseil de sécurité jeudi sur un cessez-le-feu

(Belga) Le Conseil de sécurité de l'ONU devrait voter, probablement jeudi, sur un projet de résolution réclamant un cessez-le-feu de 30 jours en Syrie pour permettre la livraison d'aide humanitaire et des évacuations médicales, ont rapporté des diplomates mercredi.

La Suède et le Koweït, qui ont rédigé la proposition, ont réclamé un vote "aussi rapidement que possible", a rapporté la mission diplomatique suédoise, ajoutant qu'il aurait probablement lieu jeudi. On ne sait pas toutefois si la Russie entend faire usage de son droit de veto pour bloquer la proposition. Des diplomates ont dit espérer une simple abstention de Moscou sur le sujet. Avant cet appel au vote, le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres s'était lui aussi prononcé sur la situation en Syrie demandant "un arrêt immédiat de toute action de guerre dans la Ghouta orientale", une enclave rebelle à l'est de Damas devenue, selon lui, "l'enfer sur Terre". Des bombardements intenses du régime syrien, qui durent depuis dimanche, ont coûté la vie à plus de 310 civils, dont 72 enfants, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Il s'agit, depuis le début de la guerre il y a près de sept ans, de la campagne aérienne la plus dévastatrice contre cette vaste région, où se trouve quelque 400.000 civils. La Russie a demandé une réunion urgente du Conseil de sécurité jeudi pour évoquer ce que l'ambassadeur russe à l'ONU, Vassily Nebenzia, a décrit comme une "situation complexe". "Il y a des terroristes là-bas que l'armée syrienne combat et ces terroristes pilonnent Damas", a-t-il fait valoir, selon des commentaires diffusés par la mission diplomatique russe. Dans le détail, le projet de résolution appelle à un cessez-le-feu effectif 72 heures après son adoption éventuelle. La livraison d'aide humanitaire et les évacuations médicales commenceraient, elles, 48 heures plus tard. Le texte demande la levée des sièges de la Ghouta orientale, de Yarmouk, de Foua et de Kefraya et ordonnent à toutes les parties de "cesser de priver les civils de nourriture et de médicaments indispensables à leur survie". Dans une concession faite à la Russie, le projet de cessez-le-feu avait été amendé pendant d'intenses négociations la semaine dernière pour préciser que la trêve ne s'appliquerait pas à la lutte contre les groupes djihadistes Etat islamique et Al-Qaïda. Cela permettrait ainsi au gouvernement syrien de poursuivre ses attaques notamment dans la province d'Idleb, la dernière qui échappe au contrôle du régime. (Belga)

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