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Copies du bac: "On ne peut pas prendre nos enfants et leurs familles en otage", déclare Macron

"On ne peut pas prendre nos enfants et leurs familles en otage", a jugé dimanche Emmanuel Macron à propos des enseignants qui avaient refusé de faire remonter des notes des copies du Bac.

"Je respecte la liberté d'opinion, la liberté syndicale, mais à la fin des fins, on ne peut pas prendre nos enfants et leurs familles en otage", a-t-il commenté dans un entretien sur France Info.

"Je pense que le ministre a eu la bonne réaction", a-t-il ajouté, en référence à la décision de Jean-Michel Blanquer de faire attribuer aux élèves des notes provisoires issues du contrôle continu. "Quand on est enseignant on a des droits mais aussi des devoirs". "Quand un examen est attendu avec angoisse", "notre devoir à tous est d'être au rendez-vous".

"Il peut y avoir des désaccords, évidemment le droit de grève, de manifestation seront préservés, j'y tiens beaucoup, je le dis avec beaucoup de respect pour ceux qui expriment ces désaccords. Mais en aucun cas ces désaccords ne peuvent se faire en prenant en otage nos jeunes, dans un moment qui est toujours un moment d'angoisse et extrêmement important pour leurs familles", a-t-il répété.

Quelques élèves ont eu des résultat provisoires, "une toute petite minorité" mais "je veux les rassurer, les choses sont sous contrôle du ministre".

Il a tenu cependant à rendre hommage aux enseignants dans leur ensemble et promis de se pencher sur le niveau de leur rémunération.

"99% de celles et ceux qui font chaque jour l'Education nationale ont ce sens du devoir", a déclaré le chef de l'Etat, avec parfois "des rémunérations, je le sais, qui ne sont pas pas satisfaisantes - et c'est un chantier qu'on veut ouvrir - des conditions matérielles parfois très dures. Ils sont là, enseignent, éduquent, les savoirs fondamentaux, les valeurs, accompagnent nos jeunes. C'est le plus beau métier (...) Je ne veux pas le laisser salir, écorner", a-t-il conclu.

Le chef du Modem, François Bayrou, membre de la majorité présidentielle, a plaidé pour des sanctions. "Il faut que le ministre de l'Éducation nationale examine la situation et moi, je ne comprendrais pas qu'il n'y ait aucune sanction", a déclaré l'ex-ministre de l'Education dimanche soir à LCI.

Selon lui, "leur attitude est inacceptable". "Ces professeurs qui ont refusé de rendre les notes, en effet, créant des situations pour les élèves qui sont inextricables et provoquant des dégâts pour la suite, il faut les sanctionner".

"Ce qu'ils ont fait, c'est le contraire de la vocation d'un enseignant (...) Ils ont porté atteinte à leur métier, ils ont porté atteinte à l'image des enseignants et c'est une image qui est suffisamment attaquée pour qu'on veille tous à la maintenir", a ajouté l'agrégé de lettres classiques.

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