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Corée du Sud: coup d'envoi d'une grande revue navale boycottée par Tokyo

La Corée du Sud a donné mercredi le coup d'envoi d'une grande revue navale impliquant 13 pays, mais pas le Japon qui s'est désisté en raison d'une polémique sur le pavillon très controversé de sa marine.

Avec son disque rouge d'où émanent des rayons de la même couleur, le pavillon des Forces navales de défense japonaise ressemble très fortement à l'étendard de l'Armée impériale japonaise qui reste pour beaucoup le symbole de la brutale occupation nippone d'une partie de l'Asie et du Pacifique avant et pendant la Seconde Guerre mondiale.

La revue navale organisée par Séoul, qui doit durer cinq jours au large de l'île de Jeju (sud) devait initialement inclure la marine japonaise. Mais le projet de cette dernière de parader avec son drapeau controversé a provoqué des manifestations en Corée du Sud, qui fut une colonie japonaise de 1910 à 1945.

La période de la colonisation demeure un sujet de contentieux profond entre Séoul et Tokyo, qui sont aussi en désaccord sur la souveraineté de certaines îles.

Le Japon a finalement décidé la semaine dernière de ne pas participer à la revue navale quand Séoul a demandé à tous les navires étrangers de n'arborer que leur pavillon national et celui de la Corée du Sud.

Tokyo a refusé cette injonction en expliquant qu'il était légalement obligatoire pour ses navires de faire flotter l'étendard de la marine.

"L'événement a débuté ce matin comme prévu", a déclaré à l'AFP un porte-parole de la marine sud-coréenne.

Les marines américaine, russe et indienne figurent parmi les participantes de cet événement au cours duquel 41 navires de guerre, dont le porte-avions américain USS Ronald Reagan, et une vingtaine d'avions paraderont.

Avec trois bateaux chacun, Russie et Etats-Unis seront les pays étrangers les mieux représentés. La Chine a dépêché des délégués, mais n'a envoyé aucun navire.

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