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Coronavirus - BILAN MONDIAL (actualisé toute la journée): le cap des 7.000 morts dans le monde dépassé

Le nouveau coronavirus a fait au moins 7.007 morts dans le monde depuis son apparition en décembre, selon un bilan établi par l'AFP à partir de sources officielles lundi à 17H00 GMT.

Plus de 175.530 cas d'infection ont été dénombrés dans 145 pays et territoires depuis le début de l'épidémie. Ce nombre de cas diagnostiqués ne reflète toutefois qu'imparfaitement la réalité, un grand nombre de pays ne testant désormais plus que les cas nécessitant une prise en charge hospitalière.

Depuis le comptage réalisé la veille à 17H00 GMT, 587 nouveaux décès et 11.597 nouveaux cas ont été recensés dans le monde.

Les pays qui ont enregistré le plus de nouveaux décès en 24 heures sont l'Italie avec 349 nouveaux morts, l'Iran (129) et la France (36).

La Chine (sans les territoires de Hong Kong et Macao), où l'épidémie s'est déclarée fin décembre, a dénombré au total 80.860 cas, dont 3.213 décès et 67.490 guérisons. 16 nouveaux cas et 14 nouveaux décès ont été annoncés entre dimanche et lundi.

Ailleurs dans le monde, on recensait lundi à 17H00 GMT un total de 3.794 décès (573 nouveaux) pour 94.676 cas (11581 nouveaux).

Les pays les plus touchés après la Chine sont l'Italie avec 2.158 morts pour 27.980 cas, l'Iran avec 853 morts (14.991 cas), l'Espagne avec 309 morts (9.191 cas), et la France avec 127 morts (5423 cas).

Depuis dimanche à 17H00 GMT, le Portugal, Barheïn, la Hongrie, le Guatemala et le Luxembourg ont annoncé les premiers décès liés au virus sur leur sol. Trinité-et-Tobago, le Liberia, la Somalie et la Tanzanie ont eux annoncé le diagnostic de premiers cas.

L'Asie totalisait lundi à 17H00 GMT 92.260 cas (3.337 décès), l'Europe 61.073 cas (2.711 décès), le Moyen-Orient 16.530 cas (869 décès), les Etats-Unis et le Canada 4.126 cas (70 décès), l'Amérique latine et les Caraïbes 815 cas (7 décès), l'Afrique 374 cas (8 décès) et l'Océanie 358 cas (5 décès).

Ce bilan a été réalisé à partir de données collectées par les bureaux de l'AFP auprès des autorités nationales compétentes et des informations de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

Les compagnies américaines appellent au secours, l'Europe souffre

Les compagnies aériennes américaines ont appelé au secours les autorités lundi pour faire face à la pandémie de Covid-19, tandis que les mesures d'économie drastiques s'accéléraient en Europe.

Signe de la dégradation de cette crise sanitaire: le transport aérien américain demande des aides d'urgences pouvant aller jusqu'à 50 milliards de dollars au gouvernement fédéral pour survivre.

Cette requête reflète, selon Airlines For America, le lobby du secteur, une demande "sans précédent" dans une situation bien "pire qu'après les attentats du 11-Septembre".

En Europe, Groupe ADP, qui gère les aéroports parisiens de Roissy-Charles-de-Gaulle et d'Orly, prévoit un recul du trafic de 25% sur ses principales plateformes à partir de mars et sur les quatre ou cinq mois à venir. Il va fermer une partie de ses infrastructures à Paris et des aéroports à l'étranger (Amman en Jordanie, Ohrid en Macédoine et Riga en Lettonie).

Ces annonces interviennent dans un contexte de crise sans précédent pour le transport aérien, qui avait déjà été lourdement affecté par les attentats du 11-Septembre, la crise financière de 2008-2009, ou encore en France par les attentats de 2015.

L'Association internationale du transport aérien (Iata) a demandé jeudi des mesures de soutien d'urgence, après l'annonce des mesures d'interdiction temporaire d'entrée aux Etats-Unis des voyageurs en provenance d'Europe.

Outre l'Italie, l'un des points chauds en Europe, plusieurs pays ont mis des mesures semblables en place avec leur lot de suppressions de liaisons aériennes.

Le groupe ADP, qui voit fondre à la fois les recettes des redevances aéroportuaires et celles des commerces et boutiques, "pourrait fermer davantage d'infrastructures si la baisse s'accélère", a expliqué à l'AFP le directeur général du Groupe ADP Edward Arkwright en tablant, une fois l'épidémie terminée, sur un scénario de rétablissement pour le transport aérien "sur trois mois, observé depuis les années 70 après chaque grand événement".

Le groupe va soutenir ses clients en difficulté en proposant par exemple la suspension des redevances de stationnement pour les avions immobilisés sur les plateformes parisiennes du fait de la crise.

Sécuriser la trésorerie

Air France va mettre en place à partir du 23 mars, un dispositif de chômage partiel pour l'ensemble de ses salariés pour une période de six mois, mesure qui affectera en moyenne 50% du temps de travail, selon des sources syndicales.

Air France-KLM prévoit une réduction de son activité de 70% à 90% lors des deux prochains mois au moins.

L'allemande Lufthansa, autre compagnie historique en Europe, va supprimer "jusqu'à 90%" de ses capacités de vols long courriers et maintiendra seulement 20% des capacités sur les trajets courts.

Sa filiale autrichienne Austria suspend tous ses vols réguliers à partir de jeudi et jusqu'au 28 mars.

Après plusieurs annonces la semaine dernière, la compagnie à bas coûts Norwegian Air Shuttle a encore durci les mesures lundi avec la suppression de 85% de ses vols et la mise au chômage technique de plus de 7.300 salariés, soit environ 90% de ses effectifs.

Outre-Manche, IAG, maison mère de British Airways, a annoncé prévoir une réduction de sa capacité de vols d'"au moins 75%" en avril et mai.

La low-cost britannique easyJet a prévenu que la "majorité de ses avions" pourrait être clouée au sol et dit craindre pour la survie des compagnies aériennes en cas de gel à long terme des voyages.

Même préoccupation chez son rival Ryanair qui prévoit le maintien au sol de "la majorité de sa flotte pour les 7 à 10 jours prochains".

Les compagnies américaines, qui ont dû supprimer des milliers de vols, suspendu des liaisons transatlantiques, geler des embauches, ont besoin de 25 milliards de dollars en urgence et de 25 milliards supplémentaires en prêts à court et moyen termes.

Elles appellent également à un remboursement des taxes et redevances aéroportuaires versées depuis janvier et à leur suspension temporaire.

Pour limiter la propagation du Covid-19, les compagnies assurent une désinfection et un assainissement régulier des cabines. Alitalia exige depuis lundi le port d'un masque de protection par les passagers si la distance de sécurité d'un mètre entre les voyageurs ne peut pas être respectée.

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