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Coronavirus: l'OMS estime qu'une "longue liste" de pays n'en font pas assez pour combattre l'épidémie

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a déploré jeudi qu'une "longue liste" de pays n'en fassent pas assez pour combattre le coronavirus qui a tué près de 3.300 personnes dans le monde.

"Ce n'est pas un exercice. Ce n'est pas le moment d'abandonner, ce n'est pas le moment de trouver des excuses, c'est le moment d'y aller à fond", a déclaré aux médias le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, déplorant qu'une "longue liste de pays" n'aient pas encore mobilisé l'ensemble de leur gouvernement.

"Nous sommes préoccupés par le fait que dans certains pays, le niveau d'engagement politique et les actions qui démontrent cet engagement ne correspondent pas au niveau de la menace à laquelle nous sommes tous confrontés", a-t-il ajouté, sans nommer ces pays.

Plus de 95.000 personnes dans le monde ont été contaminées par le virus Covid-19 dans plus 80 pays et territoires. Apparu fin décembre en Chine, il affecte dorénavant tous les continents, sauf l'Antarctique, et perturbe la vie quotidienne dans un nombre croissant de pays. "Les pays se préparent à un tel scénario depuis des décennies. Il est temps d'agir", a insisté le patron de l'OMS, demandant une "coordination" politique.

Il y a de merveilleuses leçons à tirer de la Chine

"Cette épidémie est une menace pour tous les pays, riches et pauvres. Même les pays à revenu élevé doivent s'attendre à des surprises, la solution est de se préparer de façon agressive", a-t-il dit, appelant tous les pays de la planète à se préparer "avec rapidité, ampleur et détermination" afin d'endiguer l'épidémie. Le directeur des programmes d'urgence de l'OMS, le Dr Michael Ryan, a souligné que certains pays avaient montré qu'il était possible de "ralentir" la propagation du virus, permettant au système de santé de mieux se préparer à affronter l'épidémie.

"Il y a de merveilleuses leçons à tirer de la Chine", a-t-il dit. L'épidémie a été qualifiée pour la première fois mercredi de "pandémie" par l'Allemagne. Mais l'OMS a une fois de plus estimé que ce n'était pas le cas.

"Nous n'en sommes pas encore là", a affirmé Tedros Adhanom Ghebreyesus. Mais si cette appréciation devait changer, cela ne ferait pas l'objet d'une déclaration formelle et officielle de l'OMS, contrairement au classement du Covid-19 comme "urgence de santé publique de portée internationale" le 30 janvier.

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