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Corruption présumée: décision imminente du procureur contre Netanyahu

La presse israélienne présente comme imminente une annonce en pleine campagne électorale de la part du procureur général quant à son intention d'inculper le Premier ministre Benjamin Netanyahu dans les enquêtes de corruption présumée qui le visent.

Le procureur général, Avichaï Mandelblit, devrait se prononcer dès ce jeudi, disent les médias. Concrètement, et selon les dispositions de la loi israélienne, il devrait rendre publique sa volonté d'entendre le Premier ministre avant de décider de l'inculper formellement.

Une porte-parole du ministère de la Justice n'a pas répondu jeudi matin aux sollicitations de l'AFP.

Une inculpation, si elle est confirmée, ne devrait pas intervenir avant plusieurs mois.

M. Netanyahu, qui brigue à 69 ans un cinquième mandat après bientôt 13 ans de pouvoir, ne sera donc pas inculpé avant les législatives anticipées du 9 avril. Il ne serait pas non plus tenu légalement de démissionner s'il était inculpé après avoir été reconduit à son poste.

Mais l'annonce attendue de la part du procureur général est anticipée depuis des semaines comme susceptible de changer la donne lors d'élections à l'issue incertaine, et menace le long règne de la figure dominante de la politique israélienne.

Son parti, le Likoud (droite), a annoncé s'être associé à une action intentée auprès de la Cour suprême pour empêcher le procureur général d'annoncer sa décision avant le 9 avril. Le Likoud dénonce une "ingérence flagrante" dans les élections.

M. Netanyahu a reçu le soutien du président américain Donald Trump, interrogé sur une possible inculpation de son grand allié israélien à l'issue d'un sommet à Hanoï avec le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un.

"Ce que je peux dire, c'est qu'il a fait un excellent travail en tant que Premier ministre", a déclaré M. Trump.

M. Netanyahu ne cesse de proclamer son innocence. Il dénonce un complot de la part de ses adversaires et des médias.

La police a recommandé l'inculpation de M. Netanyahu dans trois affaires de corruption présumée. Le "dossier 4000", nom de code donné par les enquêteurs, est présenté comme le plus dangereux pour lui.

M. Netanyahu y est soupçonné d'avoir tenté de s'assurer une couverture favorable de la part du site d'informations Walla, en contrepartie de faveurs gouvernementales qui pourraient avoir rapporté des centaines de millions de dollars à Bezeq, principal groupe de télécommunications israélien. Shaul Elovitch, alors patron de Bezeq, l'était également de Walla. Il est lui aussi mis en cause.

Le procureur général a l'intention d'inculper M. Netanyahu pour "corruption" dans cette affaire, ont rapporté les médias. Un porte-parole de M. Netanyahu a jugé une telle éventualité "ridicule" et "absurde".

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