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Corse: un détenu manquant à la "prison ouverte" de Casabianda

Un détenu de 43 ans était activement recherché en Corse mercredi, après avoir été porté absent mardi soir de la "prison ouverte" de Casabianda (Haute-Corse), un établissement sans murs d'enceinte, unique en France, a-t-on appris de sources concordantes.

"L'évasion n'est qu'une des pistes actuellement investiguée", a déclaré à l'AFP la procureure de la République de Bastia, Caroline Tharot, évoquant également la possibilité que l'homme ait pu avoir un malaise en regagnant le centre pénitentiaire.

Un hélicoptère a survolé la zone et des gendarmes à pied ainsi qu'à cheval ont tenté sans succès de le retrouver, a indiqué dans la soirée la magistrate. Les recherches se poursuivent "pour comprendre le motif de son absence", a-t-elle ajouté.

Le détenu, condamné en 2014 pour "viols aggravés", à douze ans de réclusion criminelle par la cour d'assises de Meurthe-et-Moselle, "n'a pas répondu à l'appel" mardi à 17H45, a précisé la magistrate.

"L'homme dont la fin de peine était prévue à fin 2021, n'a fait l'objet d'aucun rapport d'incident depuis son arrivée", a-t-elle souligné.

Sans murs d'enceinte, le centre de détention de Casabianda, sur la commune d'Aleria, en plaine orientale, à 70 km au sud de Bastia, compte 194 places, occupées aux deux-tiers par des délinquants sexuels.

Depuis 1949, date de la transformation du bagne en centre de détention, l'établissement n'a connu aucun suicide ou évasion. Les détenus, volontaires, sont supposés être soigneusement sélectionnés et savent qu'à la moindre incartade, ils peuvent être renvoyés dans une prison traditionnelle.

Ils bénéficient d'un "régime de circulation ouvert" dans la journée, assorti de plusieurs contrôles quotidiens et sont encadrés par une trentaine de surveillants. La plupart travaillent dans des plantations et élevages du domaine.

"Il est pour l’heure inexact d’affirmer que le détenu s’est évadé, l'hypothèse d’un accident sur un domaine de 1.500 ha ne pouvant être encore écartée", a déclaré à l'AFP le directeur interrégional adjoint des services pénitentiaires du sud-est, Géraud Delorme.

Le détenu "était affecté au centre de détention de Casabianda depuis plus de trois ans et relativement proche de sa fin de peine. Son comportement n’appelait aucun reproche, il était employé au travail pénitentiaire comme le sont la majorité des détenus dans cet établissement", a-t-il poursuivi.

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