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Crise au Soudan - Transition au Soudan: reprise mardi des négociations sur les questions en suspens

(Belga) Les généraux au pouvoir au Soudan et les leaders de la contestation vont reprendre mardi leurs négociations pour aborder des questions en suspens sur la transition, a annoncé dimanche un médiateur de l'Union africaine (UA).

Le médiateur de l'UA Mohamed el Hacen Lebatt a indiqué que les deux parties, qui ont signé le 17 juillet un accord de partage du pouvoir, avaient été invitées mardi à des "discussions finales sur la déclaration constitutionnelle". Un comité technique représentant les deux parties tiendra des discussions préliminaires dès lundi, a-t-il ajouté. Un leader de la contestation, Babiker Faisal, a confirmé la tenue mardi à Khartoum de nouveaux pourparlers. Selon la "déclaration politique" signée le 17 juillet après de difficiles négociations, un Conseil souverain composé de cinq militaires et six civils sera chargé de mener la transition pendant un peu plus de trois ans. Les militaires présideront cette instance pendant les premiers 21 mois, les civils prendront la relève pour les 18 mois restants. "Je m'attends à ce que nous parvenions à un accord sur la déclaration constitutionnelle mardi parce que les différences qu'il reste à traiter ne sont pas grandes", a déclaré M. Faisal à l'AFP. Selon lui, il reste à s'accorder sur les pouvoirs qui seront conférés au Conseil souverain, sur le déploiement des forces de sécurité dans le pays et sur "l'immunité absolue" réclamée par les généraux au pouvoir. Les militaires insistent pour que les représentants militaires au sein de la future instance bénéficient d'une "immunité totale" dans les dossiers liés aux violences contre les manifestants. Selon un comité de médecins proche de la contestation, 127 manifestants ont été tués le 3 juin lors de la dispersion d'un sit-un de manifestants devant le siège de l'armée à Khartoum et 246 personnes sont mortes depuis le déclenchement du mouvement de contestation en décembre. Une enquête officielle a évoqué samedi un bilan très inférieur et conclu à l'implication de huit paramilitaires dans cette dispersion brutale. Les chefs de la contestation en ont rejeté les conclusions. Les manifestations au Soudan ont débuté pour protester contre le triplement du prix du pain, avant de se transformer en contestation du régime d'Omar el-Béchir, déchu et arrêté par l'armée le 11 avril après 30 ans au pouvoir. (Belga)

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