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Crise en Egypte - Pas de risque de contagion à la Tunisie, selon le président Marzouki

Le président tunisien Moncef Marzouki a estimé que les autorités élues de Tunisie ne risquaient pas d'être renversées comme en Egypte, tout en jugeant qu'elles devaient faire "attention" aux attentes du peuple. "Est-ce que la Tunisie pourrait avoir le scénario (égyptien)? Je ne pense pas parce qu'il manque des ingrédients fondamentaux. Ici nous avons une armée républicaine professionnelle qui ne s'est jamais mêlée de politique", a-t-il relevé. M. Marzouki a néanmoins reconnu l'existence d'un "fossé idéologique" entre "deux Tunisie", islamistes d'un côté et modernistes de l'autre, mais contrairement à l'Egypte les deux camps ne se combattent pas. "Ceci étant, nous devons bien comprendre ce signal (le coup d'Etat en Egypte sur fond de contestation populaire, ndlr), faire attention, comprendre qu'il y a de grosses demandes sur le plan social et économique", a souligné cet allié laïc des islamistes lors d'une conférence de presse en compagnie du président français François Hollande à Tunis. Pour M. Marzouki, "le consensus est le meilleur vaccin contre des dérapages que l'on voit ailleurs". Le président français a de son côté prononcé des mots d'encouragement pour la Tunisie, berceau de la révolution arabe où la coalition au pouvoir, dirigée par les islamistes, n'a toujours pas réussi à dégager de consensus sur la future Constitution du pays. "Ce qui est clair, c'est qu'il y a aussi pour vous une obligation de réussir car vous êtes un exemple, une référence pour beaucoup de peuples arabes", a relevé M. Hollande qui juge "maîtrisée" la transition en Tunisie. Depuis la révolution de janvier 2011, la Tunisie peine à se stabiliser en raison d'une multitude de crises politiques et sociales ainsi qu'à cause d'un essor certain de la mouvance salafiste. (Belga)

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