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Crise politique en RDC - Tensions à la cathédrale de Kinshasa à la veille d'une marche anti-Kabila

(Belga) Cathédrale envahie, barrages policiers, message de fermeté: la tension montait samedi soir à Kinshasa à quelques heures d'une manifestation des catholiques contre le maintien au pouvoir de Joseph Kabila en République démocratique du Congo.

Les autorités de la ville de Kinshasa ont interdit samedi l'organisation de la marche prévue pour dimanche dans la capitale, comme ils avaient interdit les précédentes. Faute d'"itinéraire à suivre, la ville ne saurait prendre acte de votre manifestation parce que ne pouvant en garantir un encadrement efficient", a écrit le gouverneur de Kinshasa André Kimbuta aux organisateurs, le Comité laïc de coordination (CLC). Dans la matinée, M. Kimbuta avait invité les organisateurs de la marche à une séance de travail en vue d'examiner son itinéraire. Cette rencontre n'a finalement pas eu lieu. Le gouverneur "n'a pas pris acte de la marche de demain (dimanche) et nous a instruit de prendre des dispositions pour sécuriser la population et faire échec à quiconque tentera de troubler l'ordre public", a déclaré à des journalistes le général Sylvano Kasongo, chef de la police de Kinshasa. "L'objectif c'est (d'avoir) zéro mort", a assuré cet officier, visé par une plainte pour "assassinat" à la suite de la répression (à balles réelles) d'une précédente marche le 21 janvier. "J'ai dit aux policiers de ne pas tirer sur la population civile. (...) Nous serons stricts mais courtois", a assuré le général Kasongo. Dans la capitale, le climat est tendu, avec des barrages, où les policiers fouillent les véhicules et contrôlent les identités des passagers. Pour ajouter à la confusion, en fin de journée, plusieurs centaines de militants du parti présidentiel (PPRD, Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie) ont envahi l'enceinte de la cathédrale de Kinshasa. (Belga)

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