Accueil Actu

Damas invite officiellement l'OIAC à venir enquêter sur l'attaque chimique présumée

(Belga) Le régime syrien a adressé une "invitation officielle" à l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) pour venir enquêter dans la ville de Douma sur l'attaque chimique présumée qui a déclenché un tollé international, a rapporté mardi l'agence officielle Sana.

"La Syrie confirme sa volonté de coopérer avec l'organisation", souligne un responsable du ministère des Affaires étrangères, cité par l'agence, alors que plusieurs voix se sont élevées sur la scène internationale pour réclamer une enquête sur le drame. Plus tôt dans la journée, le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres s'est dit outré par l'attaque présumée chimique en Syrie, appelant à une enquête "impartiale" donnant un accès "sans entrave" aux enquêteurs internationaux. "Toute utilisation confirmée d'armes chimiques, par n'importe quelle partie au conflit et en toutes circonstances, est odieuse et constitue une violation flagrante du droit international", a déclaré Antonio Guterres dans un communiqué. "La gravité des récentes allégations nécessite une enquête approfondie utilisant une expertise impartiale, indépendante et professionnelle", a-t-il ajouté. Selon les Casques blancs, des sauveteurs syriens en zone rebelle, et une ONG américaine, cette attaque a fait au moins 40 morts samedi à Douma, dernière poche rebelle aux abords de Damas. M. Guterres a réaffirmé son soutien total à l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) et à sa mission d'établissement des faits qui, selon lui, "devrait bénéficier d'un accès total, sans aucune restriction ou entrave à ses activités". La Russie doit déposer mardi à l'ONU un projet de résolution pour exiger "une enquête" qui impliquerait l'OIAC après l'attaque chimique présumée contre les rebelles syriens à Douma, a annoncé le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov. Pour que "les enquêteurs de l'OIAC remplissent leurs obligations", ils doivent "nécessairement se rendre sur place", a poursuivi Sergueï Lavrov. Selon lui, les forces russes en Syrie et le régime syrien sont en mesure de garantir la sécurité des inspecteurs de l'OIAC. "Nous ne pouvons plus donner foi aux résultats des enquêtes qui se font à distance", a-t-il ajouté en évoquant l'attaque au gaz sarin contre la localité syrienne de Khan Cheikhoun (plus de 80 morts), attribuée au régime syrien par Washington et ses alliés. Les Etats-Unis doivent aussi déposer mardi un projet de résolution, mais il comprend des "éléments inacceptables" pour la Russie, selon l'ambassadeur russe à l'ONU, Vassili Nebenzia. Par ailleurs, le président américain Donald Trump ne participera pas, comme initialement prévu, au sommet des Amériques en fin de semaine à Lima, mais restera à Washington pour gérer le dossier syrien, a annoncé la Maison Blanche. (Belga)

À lire aussi

Sélectionné pour vous