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Dans la ville irakienne de Bassora, les chats ont leur hôtel

Doucement, la chatte aux longs poils se love dans les bras de Mehdi Fadel, 23 ans. Bella retrouve enfin son propriétaire après un petit séjour dans la dernière nouveauté de Bassora dans le sud irakien: un hôtel pour chats.

C'est sur Facebook que cet étudiant a découvert le "4Cats Pet Hotel", un espace aménagé par un élève vétérinaire au-dessus d'une clinique animalière de la ville côtière.

"L'idée m'a plu car avec ma famille nous voyageons souvent et c'est toujours un problème de trouver un endroit où laisser notre chat", raconte-t-il à l'AFP en caressant son chat angora.

En plus d'un refuge, il a aussi trouvé un amoureux des chats en la personne d'Ahmed Taher, étudiant en école vétérinaire de 24 ans qui a eu l'idée de cet hôtel un peu particulier.

Pendant le séjour de Bella, ajoute Mehdi, chemise noire cintré, "j'ai régulièrement reçu des nouvelles et des photos sur Whatsapp".

Aujourd'hui, le 4Cats Pet Hotel compte trois pensionnaires: deux angoras blancs et un tigré roux. Se prélassant sur un lit ou déambulant dans les arbres, ils ont l'air de s'y plaire.

Cet hôtel, qui compte deux grandes pièces, propose des séjours --soins, toilettage, croquettes et autres pâtées compris-- à des prix qu'Ahmed Taher assure adaptés à son public.

"Dans notre société, peu de gens peuvent consacrer beaucoup d'argent à de tels sujets", dit-il, donc "nous demandons entre 5.000 et 7.000 dinars par jour" en fonction de la durée du séjour, soit entre quatre et six dollars. Pour certains clients, assure-t-il, ce tarif peut descendre jusqu'à "2.500 ou 3.000 dinars".

Car à Bassora, chef-lieu de la province la plus riche en pétrole d'Irak mais aussi l'une des moins bien dotées en infrastructures, on est bien loin des centaines d'euros qu'affirment dépenser les propriétaires d'animaux domestiques chaque année en Europe.

Les Irakiens ont cependant bien moins d'animaux domestiques que les Européens.

Ici, l'idée d'un hôtel pour chats en a évidemment étonné plus d'un, convient Mohammed Jassem, le vétérinaire du rez-de-chaussée, en blouse verte et le regard encadré par des lunettes à l'épaisse monture noire.

"Mais une fois que les gens ont vu notre hôtel sur les réseaux sociaux, ils ont aimé l'idée et des gens nous ont laissé leurs animaux pendant qu'ils partaient en vacances, ou après des soins pour qu'ils restent sous la surveillance de notre clinique", explique-t-il à l'AFP.

Quant à Ahmed, il a désormais d'autres projets. "A l'avenir, nous espérons accueillir aussi des chiens, puis des oiseaux", lance-t-il.

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