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De nouvelles mesures pour réduire la rétention d'étrangers au Canada

(Belga) Le gouvernement canadien a annoncé mardi de nouvelles mesures pour réduire le nombre d'étrangers placés en rétention administrative par la police des frontières en raison de "dossiers d'immigration complexes".

Elaborées en consultation avec le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés et une ONG, le Conseil canadien pour les réfugiés, ces mesures élargiront les options de l'Agence des services frontaliers (ASFC) pour éviter les rétentions, a indiqué le ministère de la Sécurité publique. Lors des trois premiers mois de l'année, 1.998 étrangers ont été retenus dans des centres de surveillance de l'immigration ou d'autres installations ne relevant pas de l'ASFC, a précisé cette agence. Parmi eux se trouvaient 12 enfants, dont dix étaient accompagnés d'un parent, un chiffre en baisse constante depuis que le Canada a adopté l'automne dernier une politique préconisant "l'intérêt supérieur de l'enfant". "Le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés accueille avec plaisir ce nouveau jalon du Canada vers l'élimination de la détention d'enfants", a déclaré Jean-Nicolas Beuze, son représentant au Canada. Cette réforme a été annoncée le jour même où se tenait à la Chambre des communes, à Ottawa, une audience du comité parlementaire sur l'immigration convoquée par les partis d'opposition, de droite comme de gauche, qui accusent le gouvernement libéral de mal gérer l'afflux de demandeurs d'asile en provenance des Etats-Unis. Depuis l'arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche, en janvier 2017, plus de 30.000 d'entre eux sont ainsi arrivés au Canada. Les agents des services frontaliers canadiens peuvent imposer la rétention de personnes dont l'identité n'a pu être confirmée ou qui risquent de ne pas se présenter aux audiences de l'immigration ou qui pourraient représenter un danger pour le pays. Mais c'est "une solution de dernier recours et les solutions de rechange à la détention (SRD) doivent toujours être envisagées en premier", a indiqué le ministère de la Sécurité publique dans un communiqué. Ces solutions comprennent des partenariats avec des ONG capables "de surveiller jusqu'à 800 personnes dans la collectivité", un système de "déclaration orale" utilisant la technologie biométrique et qui permettra à 10.000 personnes de confirmer leur présence à l'ASFC aux intervalles convenus, à l'aide d'un téléphone. Enfin, pour les étrangers pouvant représenter un danger pour la sécurité publique, un projet pilote de surveillance électronique encadrant 20 personnes sera lancé dans la région de Toronto. (Belga)

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