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Début du vote en Mauritanie pour une première transition pacifique, voire une alternance

(Belga) Les Mauritaniens ont commencé à voter samedi pour élire leur président, qui devra non seulement préserver la stabilité chèrement conquise par ce vaste pays du Sahel, mais aussi en améliorer la situation économique et le bilan en matière de droits humains.

Ce scrutin doit marquer la première transition entre un président sortant et son successeur élu dans ce pays secoué par de nombreux coups d'Etat de 1978 à 2008. Mais les cinq adversaires du candidat du pouvoir, l'ex-général Mohamed Ould Cheikh Mohamed Ahmed, dit Ould Ghazouani, dénoncent une tentative de perpétuation du régime de Mohamed Ould Abdel Aziz et des risques de fraude. Les bureaux de vote installés pour accueillir les quelque 1,5 million d'inscrits ont généralement ouvert à l'horaire prévu de 07h00 GMT, selon les journalistes de l'AFP. Ils doivent fermer à 19h00 GMT, les premiers résultats étant attendus en début de semaine prochaine. Au stade olympique de Nouakchott, où doit voter M. Ould Ghazouani à la mi-journée, des files d'attente se sont constituées dès l'ouverture, scène inhabituelle dans ce quartier chic. Un électeur, Elalem Abdelbaqi, a expliqué être venu tôt accomplir son devoir civique. "Je trouve dans le programme de mon candidat tout ce qui répond à mes aspirations", a-t-il dit à l'AFP, sans préciser pour qui il comptait voter. Un autre, Abdellahi Ould Vettah, s'est prononcé "pour le changement pacifique". "Nous voulons un changement radical, ça veut dire l'égalité, l'éducation, la justice sociale", a-t-il énuméré. Selon une électrice, Fatimatou Ahmed, "le renouvellement est très important pour nous les femmes". Arrivé au pouvoir par un coup d'Etat en 2008, Mohamed Ould Abdel Aziz, qui était alors général, s'est ensuite fait élire en 2009, puis réélire en 2014 lors d'un scrutin boycotté par les principaux partis d'opposition. Il a assuré la stabilité de ce pays de 4,5 millions d'habitants frappé dans les années 2000 par des attentats jihadistes et les enlèvements d'étrangers en menant une politique volontariste: remise sur pied de l'armée, surveillance accrue du territoire et développement des zones reculées. (Belga)

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